Le candidat malheureux fait des révélations sur son téléguidage. Il demande à la communauté internationale, de tout faire pour qu’il prenne le pouvoir.
En l’espace de deux mois, le Gabon a connu assurément la phase la plus agitée de son histoire depuis son accession à l’indépendance en août 1960. La faute à un processus électoral plus chancelant. Et, c’est avec stupéfaction que le monde a regardé ce spectacle; une campagne électorale irrégulière; une crise postélectorale électrique ; un contentieux qui débouche à un recomptage des votes ; la confirmation de la victoire contesté avec bonus pour président sortant Ali Bongo. Le candidat malheureux, Jean Ping a fini par craquer, il a avoué avoir été forcé de faire par la communauté internationale.
Les péchés capitaux de Jean Ping
Péché N°1. Au moment de la campagne électorale, et, au vu du poids politique du Parti Démocratique Gabonais-PDG, Jean Ping, un néophyte de la politique sur le plan national qui a senti ses faiblesses, a tendu la main aux opposants politiques. Il en a eu. Sur les antennes de RFI, Jean Ping parle de la communauté internationale « je pense que les ralliements sont nécessaires. A l’extérieur, on nous a demandé un candidat unique ».
Péché N°2. Au lendemain de la proclamation des résultats le 1er septembre dernier, Washington, Bruxelles et Paris demandent la publication des résultats bureau par bureau. Le candidat malheureux du scrutin du 27août, déclare dans la même vaine que « la communauté internationale peut tout faire. La communauté internationale doit nous aider. Nous attirons l’attention de la communauté internationale depuis deux ans », a-t-il laissé entendre.
Péché N°3. Quelques jours après la prestation de serment du président réélu du Gabon, Ali Bongo, Jean Ping ne se laisse pas décompter. Il a refusé la main tendue de son tombeur pour un gouvernement d’union nationale. Il va craquer, évoquant les deals signés avec la communauté internationale en coulisse. Il lâche, la voix humectée de chagrin, à propos des recours déposés auprès de la cour constitutionnelle. Il affirme ne pas regretter les dépôts auprès de l’institution « si nous ne l’avions pas fait la communauté internationale nous aurait accusé de ceci et de cela, de n’avoir pas respecté les règles ».
Péché N°4. Il ajoute «nous l’avons fait en pensant que la communauté internationale jouerait son rôle. Et ça n’a pas été le cas. Nous pensons que la communauté internationale doit maintenant jouer son rôle ». Jean Ping n’est pas allé de main morte. Il accuse la communauté internationale de duperie « la communauté internationale nous a forcé la main en nous disant, cette fois-ci ça pourra bien se passer. Nous avons dit oui. Les communiqués de la communauté internationale sont clairs, ses engagements sont clairs ».
Péché N°5. « Nous savons que la direction qu’on nous a montré n’était pas la bonne. Aux autres de faire ce qu’ils nous ont promis de faire ».
La communauté internationale, pourra se racheter aux yeux de Jean Ping assurément, avec les révélations sur les écoutes téléphoniques des observateurs de l’Union européenne.
© CAMERPOST par Augustin TACHAM