Ali Bongo Ondimba vit-il désormais enfermé dans son palais et encerclé par les chars qui assurent sa sécurité, comme indiqué dimanche dernier par son ancien vice-Premier ministre et Garde des Sceaux, Séraphin Moundounga dans l’hebdomadaire français le JDD ? C’est certainement pour démentir ces affirmations que le président gabonais a effectué jeudi 3 novembre une visite très médiatisée au nord de Libreville.
Quelques voitures noires, des gardes du corps en costume cravate, c’est le dispositif de sécurité qui a accompagné Ali Bongo Ondimba dans la nouvelle cité construite par une société marocaine sur un financement public du Gabon.
Accompagné de plusieurs membres de son gouvernement, Ali Bongo lui-même aussi en costume cravate a préféré l’ironie pour répondre aux allégations de son ancien vice-premier ministre, Séraphin Moundounga. « Je n’ai pas besoin de démentir ou de quoi que ce soit. Vous m’avez vu l’autre jour sur le chantier du port d’Owendo, aujourd’hui je suis ici. Est-ce que je vous donne l’impression de quelqu’un qui est enfermé dans mon palais et est-ce que je me promène avec un certain nombre de chars ? commente-t-il. Je crois qu’il faudrait pouvoir rester sérieux. »
Deux hélicoptères de la garde républicaine survolaient tout de même le quartier avant et durant la visite d’Ali Bongo.
Sur le terrain à Libreville, la quasi-totalité des barrages de police sur la voie publique a disparu, tous les militaires sont rentrés dans leurs casernes. Il reste seulement dans certains points stratégiques des policiers et gendarmes.