Au Gabon, Jean Ping a officiellement lancé, ce lundi, son dialogue politique dont le but est de peaufiner sa résistance jusqu’à la restitution de sa victoire, qu’il estime avoir été volée par le président sortant, Ali Bongo Ondimba, proclamé vainqueur de l’élection présidentielle du 27 août dernier. Jean Ping, qui dit avoir épuisé toutes les voies de recours, envisage désormais toutes les solutions. Il a provoqué une réaction immédiate du gouvernement.
Dans une salle surchauffée, Jean Ping, costume-cravate, le visage dégoulinant de sueur a prononcé un discours offensif : « Ici et devant vous, je confirme que nous sommes parvenus au terme de notre démarche de légalité républicaine. La résistance est en marche. Nous ne lâchons rien et allons jusqu’au bout ».
La réaction du gouvernement ne s’est pas fait attendre. « Inacceptable », a riposté le ministre de l’Intérieur. Lambert-Noël Matha avait à ses côtés, sur le plateau de la télévision nationale, son collègue de la Défense, Etienne Massard Makaga : « Le gouvernement de la République tient à rappeler avec la plus grande fermeté que quiconque sortira de la légalité devra en répondre devant les instances judiciaires. Le Gabon est un Etat de droit qui ne saurait laisser personne s’aventurer à mettre à mal les institutions de la République ».
On ne sait pas si le gouvernement tentera d’empêcher la poursuite du dialogue de Jean Ping. En tout cas, Ping et sa galaxie ont prévu un meeting populaire vendredi pour rendre publiques les conclusions de leur dialogue.