Située à une quinzaine de kilomètres de Franceville, dans le village Biniomi, l’usine de traitement de manganèse de la société Nouvelle Gabon Mining (Nogamining), a été inaugurée le 08 mai 2017.
Construite de mars à decembre 2016, l’usine de traitement de manganèse de Biniomi, dans le canton Djoumou, près de Franceville, est officiellement entrée en service le 08 mai 2017, avec la coupure du ruban symbolique par Ali Bongo. Cette inauguration lance la première phase de ce projet, 2017-2018, dont la production attendue est 300 000 tonnes. Pour les investisseurs ayant effectué le déplacement de Biniomi, cette inauguration marque davantage la volonté du Président gabonais de relancer la diversification de l’économie de son pays.
Avant la coupure du ruban symbolique, le dévoilement de la plaque commémorative, la signature du Pacte des actionnaires (État-Société-Nogaming) et la visite du site, le public a eu droit au mot du Ministre des mines, Christian Magnagna. Pour ce dernier « l’inauguration de cette usine à été un moment fort et une preuve de confiance dans l’avenir pour la collectivité de Franceville et du Gabon tout entier»
Il s’agit, a-t-il poursuivi, du «début d’un nouveau cycle d’exploitation pour des investisseurs soucieux du développement de leur entreprise, dans une économie mondiale en pleine compétition».
Selon le Ministre des mines, il s’agit également d’une question d’assurance d’une activité économique supplémentaire dans une zone d’expansion économique et un nouvel avenir qui s’ouvre dans la vie de cette région minière «exceptionnelle» du Haut-Ogooué. Christian Magnagna a rappelé la mission d’Ali Bongo, depuis son premier septennat, de créer un cluster minier dans la zone Moanda-Franceville. Pour lui, « c’est le véritable emblème du Gabon industriel» qui prend corps de jour en jour dans le pays. Un Gabon industriel qui ne peut se faire efficacement sans le concours déterminant des investissements directs étrangers. Le projet de la société Nouvelle Gabon Mining est le fruit d’investissements étrangers, notamment indiens consolider par «Le pacte d’actionnariat» signé par les représentants de l’État gabonais et les investisseurs indiens, promoteur de cette entreprise.
La première phase de la société Nouvelle Gabon Mining a nécessité un investissement d’un peu plus de 100 milliards de dollars américains. Il a déjà permis, selon le Ministre des mines, appuyé par le Directeur général de cette société, Benoît De Galbert, la création de centaines d’emplois directs et indirects. «Investir au Gabon, c’est créer de la richesse, c’est créer des emplois dans notre pays, c’est permettre le développement de tout un tissu industriel», a déclaré Christian Magnagna.
Il a en outre précisé que la mise en oeuvre des deux phases du développement de ce projet, entre 2017 et 2019, verra une montée progressive de la production de cette société, 300 000 tonnes, en 2017, à près de 2millions de tonnes par an, à l’horizon 2019. Ce qui devrait permettre l’augmentation de la production du manganèse de cette région, le renforcement de l’école des mines et de métallurgie de Moanda, le développement de la sous-traitance minière et par conséquent la création des nouveaux emplois. Grâce à la mise en exploitation effective des gisements de Biniomi, de Ndjolé et celles à venir d’Okondja, associées à la production de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), «le Gabon pourrait atteindre la première place de producteur mondial de manganèse dans les toutes prochaines années», a indiqué Christian Magnagna.
A noter que le gisement de Biniomi a une teneur en manganèse de 31%. Une densité au-dessus de la moyenne internationale située à 25%. La société Équatoriale des Mines (Sem), sera porteuse de la part de l’Etat à hauteur de 10% dans le capital de la Société Nouvelle Gabon Mining.