Les concertations du dialogue politique au Gabon se sont poursuivies vendredi 19 et samedi 20 mai 2017 au stade d’Angondjé.
Pour couper court à l’information qui a circulé sur le net et dans une partie de la presse sur un prétendu départ de l’opposition des travaux du Dialogue, le Comité d’organisation du dialogue politique a rendu public un communiqué indiquant qu’à la commission n°1, il a été observé une suspension minime des travaux mais tout est revenu à la normale.
Le refus des membres de la majorité de «faire des concessions » aurait conduit, les responsables de la délégation de l’opposition au dialogue politique, René Ndemezo’o Obiang et Séraphin Ndaot Rembogo de demander aux membres de la commission 1 de se retirer des assises du stade de l’Amitié à Angondjé.
Ce désaccord serait suscité par le statut du Conseil national de la Démocratie (CND). Les délégués de l’opposition sollicitent que l’institution devienne une institution constitutionnellement à la même facture que le Conseil d’Etat ou encore la Cour constitutionnelle, avec une «une plus grande prise en compte de ses avis sur les questions politiques».
Une proposition que les représentants de la majorité n’entendent pas satisfaire. Les concessions de ce camp politique proche d’Ali Bongo Ondimba ne cède qu’à «minima».
Ce dysfonctionnement de courte durée, explique le Comité, ne concerne pas l’ensemble des participants de l’opposition présents dans les autres commissions qui, poursuivent normalement les débats dans leurs groupes de travail. A l’instar de la commission n°3 sur la modernisation de la vie publique.
« Pour rappel, en cas de désaccord, le code de bonne conduite prévoit que les commissions concernées sollicitent le Bureau du Dialogue politique afin de trouver un accord. Si cette sollicitation n’est pas favorable à l’ensemble des parties ou une des parties, en ce moment les facilitateurs peuvent intervenir pour une issue définitive. Mais pour le moment, il ne s’agit pas de cela, les deux parties ont retrouvé le chemin de la discussion », souligne le communiqué.
Mieux vaut la fin que le commencement, dit-on, le Dialogue politique initié par le président Ali Bongo Ondimba tire vers sa fin. Sauf changement de dernière minute, la date de clôture est fixée au 25 mai prochain. Les différents commissaires s’attèlent actuellement à rendre les conclusions des thématiques soumises à leurs réflexions.