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Mines : le Franco-Gabonais Samuel Mebiame condamné à 2 ans de prison pour corruption

Le Franco-Gabonais Samuel Mebiame a été condamné mercredi 31 mai aux États-Unis à deux ans de prison ferme pour des faits de corruption d’agents publics au Niger, en Guinée et au Tchad. Le procureur avait requis cinq ans de détention.

Le verdict a finalement été clément pour Samuel Mebiame, Franco-Gabonais accusé de corruption au Niger, en Guinée et au Tchad en échange de l’obtention de concessions minières, en faveur du fonds du capital-investissement américain Och-Ziff. Le procureur James Loonam avait en effet requis cinq ans d’emprisonnement pour « corruption d’agents publics à l’étranger » à l’encontre du fils de Léon Mebiame, ancien Premier ministre du Gabon (1975-1990).

« Le juge a pris la mesure d’un système de corruption plus vaste, dans lequel Samuel Mebiame n’était qu’un très modeste rouage, contrairement à ce que prétendait le procureur, qui le présentait à tort comme la tête de pont », réagit Me Éric Moutet, son avocat, qui espère, via le jeu des remises de peine, voir son client sortir de prison dans « une dizaine de mois » au maximum.

Och-Ziff a déjà payé une amende de 413 millions de dollars

Samuel Mebiame, maintenu en détention au Metropolitan Detention Center de Brooklyn, où il devrait purger la totalité de sa peine, avait plaidé coupable le 9 décembre 2016. Il avait reconnu agir au nom d’Africa Management Limited (AML), en partie détenue par le capital-investisseur Och-Ziff, spécialisé dans la gestion et la vente d’actifs.

Ce dernier avait lui-même avoué en septembre être à l’origine du versement de quelque 100 millions de dollars (environ 77 millions d’euros) de dessous de table sur le continent entre 2007 et 2011, via plusieurs intermédiaires dont il était question, en septembre, dans deux compte-rendus publiés par le gendarme américain de la bourse et la cour fédérale du district Est de New York.

Le fonds avait accepté de payer 413 millions de dollars d’amende et de pénalités, dont plus de 2,2 millions à titre personnel par son fondateur, Daniel Och. « Au sens américain du terme, les coupables ont donc été châtiés », explique Me Moutet. Mais le procureur pourrait décider de poursuivre ses investigations, en se lançant à la poursuite d’autres intermédiaires du « réseau Och-Ziff ».

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