Engagé depuis 2015 dans sa réadmission au sein de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), le Gabon ne démord pas. Son plan de réintégration vient d’être présenté à Malabo, en Guinée Equatoriale, dans le cadre d’une formation des Organisations de la société civile (OSC).
Dans le cadre des formations organisées à l’endroit des Organisations de la société civile (OSC), du 6 au 9 juin à Malabo, le Gabon a présenté son plan de réintégration au sein de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). En effet, le Gabon a été suspendu en 2013 de cette organisation internationale, pour dysfonctionnement de son Groupe d’Intérêt (GI-EITI Gabon).
Au nom des autorités gabonaises, le président du Groupe d’ Intérêt au processus de réintégration du Gabon au comité ITIE a présenté à Malabo, la démarche menée par le Gabon. «Comme déjà manifesté par nos plus hautes autorités lors de l’atelier du 24 au 28 avril 2017 à Libreville, je viens une fois de plus ici et maintenant réaffirmer la volonté du Gabon de réintégrer le processus de l’ITIE, à l’issu de la radiation prononcée le 27 février 2013 à Oslo», a annoncé Miche Antsélevé, relayé par gaboninitiatives.com.
Le président du GI-EITI Gabon a rappelé que sur la période de 2015-2017, plusieurs actions ont été menées par le Gabon. Parmi celles-ci, Miche Antsélevé a évoqué un atelier de décembre 2013 sur la «Réflexion sur les enjeux de l’ITIE pour le secteur minier gabonais» ; mais aussi, un atelier en octobre 2014 sur l’«Elaboration puis la validation d’un plan de retour crédible et réaliste du Gabon à l’ITIE». Tout comme un autre, en octobre 2015, sur l’«Elaboration des critères de désignation des membres des OSC au GI-ITIE Gabon», etc.
«Nous envisageons de clôturer ce processus d’ici la fin du mois de juin 2017 et espérons ainsi tenir la première session ordinaire du GI-ITIE Gabon réorganisé, au début du second semestre 2017», a indiqué Miche Antsélevé. Dans cette perspective, d’autres actions mentionnées dans le plan d’action restent à mener d’ici la fin du mois de décembre 2017.
Il s’agit notamment de l’ organisation à Libreville, avec l’appui de la Banque mondiale, d’un atelier de «désignation des OSC membres du GI-EITI Gabon» ; la «finalisation du processus administratif de désignation des représentants des membres des trois collèges du GI-ITIE Gabon» ; l’«actualisation et la finalisation du plan de retour du Gabon à l’ITIE, ainsi que le plan d’action stratégique 2018-2020» ; la «Mobilisation des ressources de l’Etat et autres ressources auprès des partenaires techniques et financiers». Des actions qui préfigurent le «redémarrage des activités (sessions ordinaires et extraordinaires) du GI-EITI Gabon».
C’est à l’issue de la formation des Organisations de la société civile (OSC) de la Cemac, organisée à Libreville en avril 2015, que le gouvernement avait annoncé la reprise du processus de réintégration du Gabon à l’ITIE. L’ITIE promeut la transparence, la bonne gouvernance et la responsabilité dans l’utilisation des revenus issus de l’extraction pétrolière, gazière et minière dans les pays riches en ressources naturelles.