La directrice des opérations de la Banque mondiale pour les pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), Mary Barton-Dock, a signé le 27 janvier à Yaoundé, au Cameroun, avec le gouverneur de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC), Philibert Andzambé, un accord de financement pour le renforcement des capacités des institutions financières de la sous région. Sur les 22 milliards de FCFA consentis par le Banque mondiale à travers l’International développement agency (IDA), 8 milliards de FCFA le sont sous forme de don, contre 14 milliards de FCFA contracté au titre d’un prêt préférentiel.
La crise financière internationale a montré, à l’avantage de la sous région, que le marché financier de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) avait si peu de poids qu’il n’a été que très peu affecté par la dégradation de la conjoncture mondiale.
Dans le cadre du développement et du renforcement des institutions financières d’Afrique centrale, la Banque mondiale a récemment consentis une enveloppe de 22 milliards de francs CFA à la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC), à travers l’International développement agency (IDA).
L’accord a été signé le 27 janvier à Yaoundé, au Cameroun, entre le gouverneur de la BEAC, Philibert Andzembé, et la directrice des opérations de la Banque mondiale pour les pays de la CEMAC, Mary Barton-Dock, agissant pour le compte de l’IDA.
Le gouverneur de la BEAC a expliqué que sur l’enveloppe globale, environ 8 milliards de francs CFA sont consentis sous forme de don, tandis que le reste constitue un prêt accordé pour une durée de 40 ans avec un différé de 10 ans à un taux d’intérêt ne dépassant pas 1%.
Ce financement devrait permettre de coordonner le plan 2009-2012 pour le renforcement des capacités de différentes institutions financières de la CEMAC, comme la BEAC, la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC), la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (COSUMAF), le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (GABAC), ou encore la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC).
Le président de la BDEAC, Anicet Georges Dologuélé, a déjà signé le même jour un «accord subsidiaire» avec le gouverneur de la BEAC, qui devrait permettre de donner «du souffle» à cette institution.
Cet accord met notamment à «disposition plus de financements» à l’institution financière sous régionale, lui permettant d’insuffler les investissements dans certains secteurs d’activités en Afrique centrale, à travers des accords de crédits à des acteurs économiques autant publics que privés.
L’accord conclu avec la BDEAC vise à mettre en place «un fonds de financement des études de faisabilité et de pré-investissement dans le domaine de l’intégration régionale», a expliqué monsieur Andzambé.
Le financement octroyé à la BEAC par l’IDA devrait également profiter à la COSUMAF, afin de permettre cet organe de surveillance du marché financier d’Afrique centrale de réaliser notamment «une étude visant l’harmonisation des cadres légaux et réglementaires et l’interconnexion technique des deux bourses» qui existent dans la zone CEMAC.
La sous région dispose aujourd’hui de deux marchés boursiers, à savoir la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC), basée à Libreville, au Gabon, et la Douala Stock Exchange (DSX), basée à Douala, au Cameroun. Philibert Andzambé a précisé que ce travail de la COSUMAF devrait enfin permettre «une coopération entre les deux bourses».