Une nouvelle rencontre sur la crise financière dans la sous région de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale se tiendra en février prochain tel que voulu par les Chefs d’Etats de la région, à l’issue du sommet extraordinaire qui s’est déroulé ce vendredi à Libreville. Pour le moment, le pays qui doit abriter ces assises n’a pas encore été désigné et tout porte à croire que des négociations doivent se poursuivre pour statuer sur le pays qui devra accueillir cette rencontre.
Toutefois, selon le Communiqué final du sommet de ce vendredi, elle va regrouper les représentants des secteurs touchés par la crise et ceux des ministères concernés des Etats membres de l’Institution, en vue de proposer des mesures appropriées sur la question.
Par ailleurs, les Chefs d’Etats ont décidé de la mise en œuvre « immédiat » des projets identifiés dans le rapport d’étape du programme économique régional, dont l’élaboration est attendue pour fin mars-début avril 2009.
De ce fait les participants ont identifiés des secteurs prioritaires destinés à assurer à l’économie des pays de la CEMAC « une diversification et une croissance plus soutenus, en vue de l’émergence de la communauté d’ici à l’horizon 2025 ».
« La prospérité de nos peuples constitue une préoccupation constante de nos actions. Cette prospérité est gravement menacée par la crise financière internationale qui secoue la planète toute entière », a déclaré à l’ouverture des travaux, le président en exercice de la Commission de la CEMAC, le Chef de l’Etat centrafricain, François Bozizé.
Autres décisions prises au terme de la Conférence de Libreville, les chefs d’Etats ont demandé la mise en place de fonds de garantie de petites et moyennes entreprises et industries, de l’assouplissement de certaines normes prudentielles au niveau des banques afin de favoriser des financements à long terme.
En outre, ils ont plaidé pour la création d’un observateur de suivi de l’environnement des affaires dans l’espace CEMAC, en vue d’améliorer l’attractivité de la sous région et de renforcer la sécurité juridique et judiciaire des investissements.
Un comité de veille chargé du suivi de la mise en œuvre de ces mesures a été mis en place. Ce comité de veille est composé de la commission de la CEMAC, de la Banque centrale, de la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC), de la Banque de développement des Etats d’Afrique centrale (BDEAC) et les Etats membres.
Ainsi, il a été demandé à la commission de la CEMAC de tout mettre en œuvre pour réaliser les chantiers retenus.
Le Secrétaire général de la Commission de la CEMAC a rappelé que le programme économique de la CEMAC en effet répond à leurs ambitions de renforcer le processus d’intégration en Afrique centrale à travers la réalisation des projets régionaux « concrets et visibles » pour les populations.