La diaspora gabonaise a encore frappé à Paris. Menée par Toumane Marceau, elle a ciblé deux de ses compatriotes. Après s’en être prise à New York au Directeur de Cabinet du Président de la République, cette dernière vient de poser un deuxième acte à Paris. Elle s’en est prise à un ancien ministre gabonais ainsi qu’au beau père du Président de la République gabonaise.
Les deux hommes, Edouard Valentin et Crépin Gwodock prenaient un café sur une terrasse parisienne samedi. Ils ont été surpris par une dizaine de gros bras, de la diaspora gabonaise. Pris à parti alors qu’ils buvaient un café, les deux hommes sont restés calme, malgré un certain malaise. Apeurés eux aussi par la bande, venue en masse, les clients du café n’ont osé bouger.
Toumane Marceau, bien connu des services de sécurité gabonais, n’a pas hésité à renverser ce qui se trouvait sur la table. Il tapera violemment à plusieurs reprises sur la table des deux hommes. Le garçon de café a alors tenté de repousser le groupe sans succès. C’est la police française qui interviendra pour mettre fin à la scène.
L’ambassade du Gabon à Paris se joint à la plainte déposée
Les deux concernés ont porté plainte dans la foulée dans un commissariat de police à Paris. L’ambassade, dans un communiqué ce dimanche, affirme se joindre à cette plainte. C’est la deuxième fois en moins d’un mois que la diaspora gabonaise fait parler d’elle. Une plainte a été déposée pour acte violent et harcèlement à New York. Plusieurs ministres ont déjà été la cible des harcèlements de certains groupes de gabonais résidant à Paris. Notamment Bilie By Nze, et le professeur Nzouba. Désormais, la stratégie de harcèlement violent de l’opposition gabonaise semble propagée.
Le pouvoir de Libreville dénonce une opposition violente
« Cela n’est pas bénéfique pour l’image de notre pays et de notre diaspora. La méthode utilisée n’est pas la bonne… Elle ne fait que confirmer ce que les autorités gabonaises affirment: l’opposition gabonaise est violente. »
Quel est l’objectif de la diaspora: apeurer les membres du gouvernement qui se rendent à l’étranger? Ou les forcer à rester au Gabon pour « mieux le développer? ». Pour le moment, les réactions semblent plutôt contrastées: bon nombre d’observateurs gabonais sont choqués de ce qui s’est passé hier.
La semaine dernière, un commando armé, mené par un membre de l’opposition, et proche de Jean Ping avait attaqué les médias gabonais. Il menaçait de faire sauter plusieurs ministères, si le Président Ali Bongo Ondimba ne quittait pas le pouvoir sous 72h. L’opposition avait alors dénoncé un grossier montage du pouvoir avant l’arrivée de la Cour Pénale Internationale.