Eric Moutet, avocat dans l’affaire de la plainte pour crime contre l’humanité visant les autorités gabonaises, n’en est pas à sa première affaire concernant un gouvernement africain…
Si la personne à l’origine de la plainte pour crime contre l’humanité visant les autorités gabonaises, qui affirme « craindre pour sa sécurité », a préféré garder l’anonymat, son avocat Éric Moutet ne fuit pas la lumière. Dans son cabinet parisien, les détracteurs du chef de l’État gabonais défilent.
Ce pénaliste de formation s’est un temps consacré au contentieux prud’homal, avant de prendre goût aux procès à grand spectacle impliquant les palais présidentiels africains. Tout comme son confrère et ami William Bourdon, il est membre du conseil d’administration de l’association Sherpa.
L’avocat s’est spécialisé dans le « montage de procédures bidon », selon la présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon
Cette ONG parisienne fut à l’origine, en 2007, de la plainte qui a lancé l’affaire des « biens mal acquis », démarche rejointe par la suite par Transparency International France. Le 5 juillet, au terme d’un premier procès, le parquet parisien a requis contre Teodorín Nguema Obiang Mangue, le vice-président de la Guinée équatoriale, une peine de trois ans de prison, 30 millions d’euros d’amende et la confiscation des biens saisis.
Éric Moutet serait également l’avocat des plaignants qui poursuivent Marie-Madeleine Mborantsuo. Ce qui fait dire à la présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon que l’avocat s’est spécialisé dans le « montage de procédures bidon ».
Par Georges Dougueli