Des partisans du principal opposant gabonais, Jean Ping ont multiplié les promesses pour mobiliser le maximum de personnes à aller à la rencontre de leur leader qui revient ce mardi au pays après une tournée européenne démarrée le 9 juillet dernier pour solliciter l’aide de l’extérieur dans sa prise du pouvoir que lui aurait volé l’actuel chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.
Plusieurs brigades ont été dépêchées dans les quartiers pour distribuer des tracts invitant les gabonais à se rendre massivement à l’aéroport pour accueillir le « président élu ». Ces brigades véhiculent également le message selon lequel, Jean Ping marchera de l’aéroport international Léon Mba jusqu’au palais présidentiel où il a décidé d’aller s’installer en attendant sa prestation de serment à une date non encore connue.
« C’est fait, de sources proches du palais, BOA (Ali Bongo Ondimba, ndlr) ne rentrerait pas de son voyage. Il aurait été contraint à l’exil au Maroc », c’est l’une des publications les plus partagées dans les réseaux sociaux.
« Jean Ping regagnera donc mardi le Gabon en tant que Président Elu de la République Gabonaise en attendant la prestation de serment prévue dans quelques semaines. Un contingent de l’armée royale marocaine est à cet effet arrivé ce matin à l’aéroport de Libreville pour assurer, à la demande de l’Elysée et aux côtés du 6eme BIMA, le bon déroulement de l’opération », poursuit le message.
« La fin d’un régime est à notre porte. Que Dieu bénisse le Gabon, que Dieu bénisse les gabonais que Dieu protège le Gabon », jubile un autre internaute.
Le ton a été donné dimanche par l’ancien Premier ministre, Jean Eyeghe Ndong. Dans une causerie politique, il a annoncé pour la journée du mardi 25 Juillet 2017, « l’ultime marche pour le Palais du bord de mer » de Jean Ping.
Très tôt lundi matin une annonce d’une autorisation de la marche qui partirait de l’aéroport au palais présidentiel a été diffusé toujours dans les réseaux sociaux. Le texte précise que la police a autorisé la marche et décidé de l’encadrer.
La Préfecture de police de Libreville (PPL) via sa page facebook a démenti ce message qualifié « d’intox ».
« La Préfecture de Police de Libreville n’est pas initiatrice de ce message qui circule via les réseaux sociaux », précise le communiqué.
« Et si la marche vers le pouvoir n’a pas lieu, quel nouveau discours inventera Jean Ping », s’est agacé un internaute probablement proche du pouvoir.
Carl Nsitou