Les agents des régies financières du Gabon, dont les douanes, les impôts, les hydrocarbures et le trésor, sont en grève depuis mercredi 2 août, pour réclamer le paiement de primes et d’arriérés de salaire de plusieurs mois. L’intersyndicale a annoncé la fin de la grève pour le vendredi 4 août, mais menace de poursuivre son mouvement si ses revendications sont ignorées.
L’intersyndicale des régies financières du Gabon, qui comprennent les douanes, les impôts, les hydrocarbures et le Trésor, a annoncé, lors d’une assemblée générale, le 1er août, le déclenchement d’une « grève d’avertissement » de 3 jours, du mercredi au vendredi 4 août, pour réclamer le paiement des primes et d’arriérés de salaire. Ce mouvement social fait suite à l’échec des négociations avec le gouvernement, selon l’intersyndicale.
« L’assemblée générale a exigé comme préalable le paiement des arriérés avant toute forme de négociation ou réflexion » peut-on lire dans le procès verbal du 1er aout de ladite assemblée. L’intersyndicale insiste : le mot d’ordre de suivi de grève ne sera pas levé avant le paiement des primes et leurs arriérés. E
Elle a dressé un plan d’actions qui comprend, entre autre, la fermeture des magasins et des aires de dédouanement, l’arrêt de campagnes fiscales, l’arrêt immédiat des chargements pétroliers ou encore l’arrêt des ventes fiscales.
Les grèves se succèdent dans l’administration et les entreprises du secteur privé : enseignants, magistrats, douaniers… Tous réclament une amélioration de leurs conditions de travail et le paiement de plusieurs mois d’arriérés de primes.
Le système des primes réformé en 2014
En 2014, le gouvernement avait décidé de réformer le système des primes dont bénéficiaient 9 000 agents, pour créer un modèle de rémunération plus juste, baptisé Prime d’incitation à la performance. L’ancien système était doté d’une cagnotte annuelle de 212 milliards F CFA (323 millions d’euros) qui servait à payer des bonus aux agents des douanes, impôts et Trésor public, ainsi qu’à ceux relevant du secteur des hydrocarbures, première ressource du pays.
L’économie gabonaise traverse des difficultés dues à la chute des cours du pétrole depuis 2014. Le gouvernement a mis en œuvre un plan de relance économique, avec le soutien du FMI. Le 19 juin dernier, l’institution financière a approuvé un prêt de 642 millions de dollars (573 millions d’euros) au pays au titre de son mécanisme élargi de crédit.