Plusieurs membres du gouvernement gabonais, se présentant comme les « amis d’Ali Bongo », ont organisé une conférence de presse ce jeudi pour défendre le bilan politique d’Ali Bongo et pour apporter une réponse aux personnalités politiques qui se sont insurgés contre leur première sortie. Au cours de cet échange avec la presse, le ministre gabonais de l’Economie a martelé que le Gabon est un pays crédible à l’international et pour ses partenaires étrangers.
En dépit de l’existence d’une crise majeure qui affecte tous les segments de l’économie gabonaise, le ministre Régis Immongault a défendu le bilan d’Ali Bongo qu’il présente comme vertueux. Selon Régis Immongault, le Gabon résiste mieux à la crise par rapport à ses voisins grâce aux investissements réalisés par le gouvernement auquel il appartient.
Pour illustrer son propos, Régis Immongault a indiqué qu’en 7 ans Ali Bongo a fait passer le nombre de kilomètres de routes bitumées de 900 à 1570 km. Il indique par ailleurs que le nombre de lit d’hôpitaux à Libreville serait passé de 200 à 1000 pendant la même période. En outre, il a vanté la compétitivité nationale qui aurait été accrue grâce à la mise en service du port général Cargo du groupe Olam.
« Pourquoi vous soutenez le Gabon ? Pourquoi vous soutenez un régime sanguinaire ? »
Parlant de la crédibilité du Gabon auprès de ses partenaires internationaux, Régis Immongault s’est étonné que les opposants au régime présentent le Gabon comme ayant perdu toute crédibilité.
« Comment un pays qui n’est pas crédible au plan international peut avoir un accompagnement des multilatéraux ? Le Fonds monétaire, la Banque mondiale, la BAD, la Banque islamique de développement, la BADEA qui est venue encore cette semaine, l’agence française de développement. C’est quand même étrange » s’est-il interrogé. Avant d’ajouter : « Dans le cadre des rencontres avec certains acteurs, des questions ont été posées pour dire pourquoi vous soutenez le Gabon ? Pourquoi vous soutenez un régime sanguinaire ? Mais le Fonds monétaire accompagne des pays. Quand des Gabonais interviennent dans ce sens, est-ce que ces gabonais défendent l’intérêt du pays ? » , s’est-il exclamé.
Régis Immongault a par ailleurs vanté la qualité des relations que le gouvernement gabonais entretient avec la France.
« Il y a 10 jours, j’étais en France où j’ai rencontré le ministre des Finances de la République française sur instruction du Chef de l’État afin de voir l’accélération des programmes d’investissement entre le France et le Gabon. Si le Gabon n’était pas crédible à ce niveau, je pense que Bruno Lemaire ne rencontrerait pas un ministre du gouvernement d’Ali Bongo Ondimba », a-t-il affirmé.
En outre, le ministre gabonais de l’Économie a par ailleurs fustigé les actions des opposants gabonais sur les réseaux sociaux. Il a regretté que ces actions, notamment sur Twitter, impactent les réunions qu’il a avec des partenaires économiques étrangers.
« J’ai eu l’honneur de travailler avec le Directeur de l’agence française de développement. Mais grande était sa surprise de se rendre compte que lorsqu’il a eu le malheur de mettre sur son Twitter qu’il travaille sur des projets de développement de recevoir des insultes des gabonais à cause de cette rencontre », s’est-il indigné.
« Le Gabon reconnait qu’il y a des problèmes, nous avons mis en place un programme pour les résoudre. Avec l’accompagnement des bailleurs de fonds, avec les efforts, avec une appropriation très forte des populations gabonaises, pour que le Gabon puisse réussir à atteindre les différents objectifs qui ont été ciblés dans le cadre du plan de relance de l’économie gabonaise », a-t-il conclu.