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Gabon : L’économie sur une bonne lancée

La récente mission du Fonds monétaire international à Libreville annonce de belles perspectives pour le Gabon, mais demande à l’Etat de réduire son train de vie et de consentir encore plus de sacrifices.

Une délégation du Fonds monétaire internationale (FMI) est arrivée en fin de mission mercredi à Libreville. Conduite par Alex Segura-Ubiergo, ladite mission a passé revue en compagnie des officiels gabonais, les perspectives de l’économie du Gabon.

«La mission a salué les progrès récemment enregistrés sur le front des réformes structurelles, y compris l’adoption de nouvelles procédures de dépenses et le renforcement des contrôles pour éviter le recours aux dépenses extra-budgétaires», a déclaré le chef de la mission de l’institution de Bretton Woods.

Malgré cette embellie qui se profile à l’horizon, le Gabon devra encore entreprendre des réformes additionnelles pour plus d’efficience et de transparence en matière de dépenses publiques. «Respecter scrupuleusement les règles budgétaires, améliorer les marchés publics afin de réduire les contrats de gré à gré, recourir davantage aux études de faisabilité pour hiérarchiser les projets d’investissement public, et assurer une diffusion plus large de l’information économique», a ajouté Alex Segura-Ubiergo.

La mission du FMI a également recommandé au gouvernement gabonais d’autres pistes susceptibles de lui permettre de renouer avec la croissance et de surmonter la zone de turbulences actuelle. «La mise en œuvre énergique des plans d’apurement des arriérés de l’État sera également vitale pour accroître la résilience du secteur financier. Dans le même temps, les réformes destinées à améliorer le climat des affaires en appui à la stratégie de diversification devraient également être menées avec vigueur, car elles offrent la possibilité de hisser la croissance vers les 5% à moyen terme», suggère le fonctionnaire du FMI.

Cependant, les Gabonais devront encore davantage serrer la ceinture et faire preuve de beaucoup de sacrifice car le bout du tunnel s’avère encore long. Alors qu’à Libreville l’on tablait sur un taux de croissance de 3% en moyenne, le FMI s’est voulu modeste quant aux perspectives en tablant celui-ci autour de 1%.

«Malgré ces perspectives difficiles, certains signes sembleraient indiquer que l’économie a commencé à se stabiliser au premier semestre 2017. Le secteur pétrolier a bénéficié du redressement des prix énergétiques internationaux par rapport aux faibles niveaux enregistrés au début 2016. En outre, d’autres secteurs liés aux ressources naturelles, comme les filières manganèse et bois et les activités agro-industrielles connaissent une croissance rapide, et les BTP semblent manifester plus de résilience que prévu», rassure-t-il.

De son côté, le gouvernement gabonais voit l’avenir avec optimisme et en appelle à encore un peu plus de patience. «En plus de la reprise économique, l’environnement international est aussi marqué par une remontée des cours. Ainsi, le prix des produits énergétiques et des métaux devraient enregistrer une orientation positive, en raison notamment du resserrement de l’offre et d’une forte demande», rassure Régis Immongault, le ministre gabonais de l’Economie, de la Prospective et de la Programmation du développement.

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