La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) a célébré le 5 août à Akanda, le 10e anniversaire de la Convention de l’assurance maladie au Gabon, sous le thème : «les 10 ans de la CNAMGS bilan et perspectives».
Créée en 2007, la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAGMS) a célébré la 10e année de couverture maladie, au bénéfice des agents des secteurs privés ainsi que des gabonais économiquement faibles, sur le thème : «les 10 ans de la CNAMGS bilan et perspectives».
L’évènement auquel participaient le personnel de la direction générale et les agents des différentes délégations provinciales avait pour but, selon le directeur général, de «dresser le bilan des 10 ans d’existence de la CNAMGS, évaluer ses forces, apprécier les faiblesses pour mieux envisager l’avenir grâce à l’animation de 5 panels», a expliqué Michel Mboussou.
En termes de bilan, l’existence de la CNAMGS est marquée par trois principales phases. La 1ere phase, allant de 2002 à 2007, a été consacrée aux travaux effectués par les autorités avant la signature de l’ordonnance.
La deuxième phase de 2007 à 2009 concerne quant à elle les travaux préparatoires à l’opérationnalisation de l’assurance maladie obligatoire. La troisième phase qui va de 2009 à nos jours, a consacré l’opérationnalisation de l’assurance maladie.
A ce jour, la CNAMGS «compte 1 million d’assurés, pour une enveloppe qui pourrait atteindre 40 milliards de francs CFA par an, à la fin de l’année 2017», a expliqué Michel Mboussou.
Ses prestations aux assurés sont financées par trois fonds à savoir : le Fonds des Gabonais économiquement faibles (GEF), le Fonds d’assurance maladie des travailleurs salariés du secteur privé et parapublic et le Fonds d’assurance maladie des agents publics. Selon le directeur général, les prestations sanitaires de la CNAMGS, depuis sa création à nos jours, se «chiffrent à 100 milliards de francs CFA».
En termes des faiblesses, elles se situent, selon le directeur général, au niveau du recouvrement, l’engagement de la CNAMGS, l’immatriculation des assurés, la distribution des cartes, la compilation des données informatiques, l’efficacité de la dépense, ainsi que l’efficacité dans le règlement des facture des partenaires.
Toutes ces faiblesses peuvent être surmontées, a estimé Michel Mboussou, grâce, entre autres, à «la sécurisation des fonds dédiés à la CNAMGS à travers la création du compte spécial logé dans les caisses de la Banque des Etats de l’Afrique centrale. (BEAC)».
La CNAMGS compte également sur l’instauration de la Contribution spéciale de solidarité (C2S) contenue dans la Loi des finances 2017, en lieu et place de la Redevance sur la téléphonie mobile pour le financement des soins de santé des (GEF), telle que recommandée par le Comité technique interministériel mis en place en 2015. Tout ceci aidera, selon Michel Mboussou, «d’expurger ce qui n’est pas pris en compte par le Fonds des gabonais économique faibles et permettra à la CNAMGS d’envisager l’avenir avec sérénité».
Auteur : Jean-Thimothé Kanganga