Il est un scandale agroalimentaire qui fait présentement grand bruit en Europe et en Asie : celui des œufs de poules contaminés au fipronil. Il s’agit d’un pesticide dont l’utilisation a été interdite pour l’élevage destiné à la consommation humaine.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe le fipronil parmi les pesticides ayant une « dangerosité modérée » chez l’homme, mais qui, « consommé à haute dose, provoque des troubles neurologiques et des vomissements ».
Ce scandale amène à s’interroger sur le niveau d’intrants chimiques utilisés dans les produits agricoles consommés chez nous, au Gabon. Et selon certaines voix autorisées, la réponse à cette question n’est pas gaie. Une bonne partie des produits agricoles qui arrivent dans nos assiettes ne subirait pas d’inspections phytosanitaires, dit-on. A l’index, ces produits agricoles (tomates, oignons, piments, etc.), importés du Cameroun voisin notamment, et dont les commerçants n’ont souvent besoin, pour les faire entrer sur notre sol, que de payer des taxes aux entités que l’on retrouve aux frontières telles que la Douane, l’Agence pour la sécurité alimentaire (Agasa), le Conseil départemental, ou la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC).