Le président gabonais a annoncé le 16 août dernier dans un message à la nation la formation d’un nouveau gouvernement «dans les tout prochains jours». Depuis, tout le monde s’impatiente. Et comme Ali Bongo tarde à publier son équipe, chaque jour, les Gabonais forment un nouveau gouvernement qu’ils diffusent sur les réseaux sociaux.
L’attente devient longue. Trop longue peut-être. Du côté du gouvernement sortant, l’air devient difficile à respirer.
L’équipe compte une trentaine de ministres. C’est beaucoup, car le FMI qui a prêté 642 millions de dollars au Gabon a exigé de réduire le train de vie de l’Etat. Il faut donc dégraisser le mammouth et la question qui brûle les lèvres est celle de savoir qui sortira et qui restera.
Selon la rumeur, quatorze ministres doivent faire leurs valises. Les places libérées doivent revenir aux partis politiques, ONG et associations qui ont participé au dialogue politique organisé par Ali Bongo.
Les cœurs des participants à ce dialogue battent aussi la chamade. Qui sera appelé et qui sera oublié ? s’interrogent-ils.
Jean Ping et sa coalition scrutent aussi ce qui se trame au palais de la Rénovation. Les motivations ne sont cependant pas les mêmes. Jean Ping et ses amis sont hantés par la menace d’un débauchage des cadres de leur mouvement. Des noms circulent à tort ou à raison.