Le ministre de l’Intérieur somme Jean Ping et ses partisans au respect de l’ordre établi.
Jean Ping est finalement décidé à rendre le Gabon ingouvernable. L’opposant qui a du mal à digérer sa défaite et à reconnaitre la réélection d’Ali Bongo Ondimba à la dernière élection présidentielle vient de faire tomber le masque en invitant les Gabonais à l’insurrection.
Par cet appel, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine dévoile son vrai visage de pyromane qu’on a toujours pensé de lui. Après avoir épuisé toutes ses stratégies de conquête du pouvoir, M. Ping a décidé de procéder autrement : en recourant à la violence pour évincer l’ordre constitutionnel incarné par Ali Bongo Ondimba.
Cet appel intervient quelques semaines seulement après une tournée infructueuse en Occident où il a tenté en vain d’activer ses réseaux pour parvenir à cet objectif. Revenu bredouille au pays, il n’a plus d’autres choix que de convoquer ses partisans dans la rue.
De l’avis de nombreux analystes, Jean Ping est conscient de ce que son avenir politique est en pointillés d’autant plus qu’il n’est plus sûr d’être porté en 2023 et à 81 ans par une coalition comme ce fut le cas en 2016. En plus, l’ancien ministre des Affaires étrangères a multiplié les gaffes au point de faire voler en éclats l’Union des forces du changement, coalition qui l’a soutenu dans son combat pour le palais du bord de mer de Libreville.
Excédés par ce discours de haine et de violence, certains inconditionnels ont dû claquer la porte et l’abandonner. A défaut de disparaître politiquement, il a désormais le populisme comme seul recours. Cette option s’avère donc une question de vie et de mort pour lui.
Mais, Jean Ping n’aura pas de champ libre pour semer le chaos au Gabon et parvenir à sa funeste ambition comme il pense. D’autant plus que des dispositions ont d’ores et déjà été prises pour l’en empêcher. Des forces de défense et de l’ordre ont été déployées à travers des points stratégiques de Libreville ainsi qu’autour de sa résidence pour faire échec à toute tentative d’insurrection.
Dans une déclaration faite vendredi dernier à la suite de la sortie du candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha dénonce non seulement cette démarche et la gravité du propos, mais tient à mettre en garde «ceux-là (…) qui seraient tentés de défier l’autorité de l’Etat, en posant ou en perpétrant tout acte répréhensible.»
Le ministre de l’Intérieur les appelle « au ressaisissement, au respect des principes et des valeurs qui fondent tout Etat démocratique, sous peine de voir opposés à eux les affres de la loi que nul n’est censé ignorer», a déclaré Lambert Noël Matha.