Un contingent de policiers a assiégé l’entrée du Collège Ntchorere pour en interdire l’accès et le déroulement d’un meeting initié par les leaders de Coalition pour la nouvelle république rangée autour de Jean Ping. Le rassemblement a finalement été délocalisé au quartier général du challenger d’Ali Bongo.
Tôt dans la matinée un camion de la police s’est posté contre le portail du Lycée-Collège Ntchorere pour empêcher la tenue d’un meeting convoqué par la Coalition pour la nouvelle république (CNR), regroupement de partis de l’opposition soutenant Jean Ping. «Le meeting est interdit», répondent les policiers aux partisans de l’opposition qui se rapprochent des lieux à compte-goutte.
Visiblement parés pour l’affrontement, au regard de leur attirail (fusils lance-grenades, etc.) pour ceux qui sont postés dans ledit camion, les forces de sécurité, pour ceux sont sur le trottoir, signifient aux curieux qu’ils agissent selon les ordres donnés par leur hiérarchie. Lapsus : l’un des policiers a laissé échapper que le propriétaire des lieux aurait été sommé de signer un document annulant ce rassemblement.
Sans grand tapage, les organisateurs de l’évènement, joints au téléphone, indiquent qu’en vue d’éviter les «heurts visiblement programmés», le meeting a finalement été délocalisé au QG de Jean Ping. L’un des organisateurs déplore le fait que le «Collège Ntchorere est un cadre privé n’exigeant aucune autorisation préalable de la part du ministère de l’Intérieur. L’interdiction d’accès est donc abusive. L’arbitraire a pris le pas sur les droits et libertés individuelles consacrés la Constitution». Le dispositif déployé aux entrées du quartier Ancienne-Sobraga où devait se tenir le rassemblement et où se trouve le siège de l’Union nationale, gros porteur de la CNR, effraie nécessairement les militants de l’opposition. Il est donc à douter que le report du meeting aux Charbonnages (QG de Ping) puisse encore faire le plein annoncé en vue de la démonstration de force de Jean Ping.
Auteur : Alain Mouanda