A en croire le prestataire anglais, spécialisé en étude de marché, Oxford Business Group, les recettes d’exportation du pétrole gabonais ont progressé au premier trimestre de 70,9%, en dépit du léger ralentissement des volumes de production.
Au premier trimestre 2017, la valeur des exportations du pétrole gabonais a progressé de 70,9 % sur 12 mois pour s’établir à 51,30 dollars le baril, contre 30 dollars le baril début 2016. Ce qui offre une stabilité des prix autour de 50 dollars le baril, contre moins de 40 dollars auparavant. Cette progression a eu de fait une incidence sur les exportations de pétrole, chiffrées à 559 milliards de francs CFA au premier trimestre 2017, soit une hausse de 80,3 % sur 12 mois. Les recettes budgétaires provenant de l’industrie pétrolière, y compris les taxes et redevances, ont également progressé et se sont établies à 47 % au premier trimestre.
Ce redressement a été apprécié au Gabon où le pétrole contribue toujours de manière décisive à l’équilibre des finances publiques, malgré le processus de diversification de l’économie nationale en cours. Toutefois, la vigilance reste de mise. Quant à l’accélération des réformes économiques, elle doit demeurer un processus irréversible, en raison du repli des prix mondiaux de l’énergie depuis 2014.
Pour Oxford Business Group, avec le maintien des prix actuels de l’énergie, le Gabon peut espérer voir ses recettes pétrolières multipliées par deux cette année par rapport à 2016, ce qui devrait offrir un répit bienvenu au Trésor public.
Baisse de la production
En dépit de ces bons résultats périodiques, l’avenir du pétrole est sous hypothèque. L’entrée en vigueur en janvier 2017 de la baisse de la production nationale de 9000 barils par jour prévu dans le cadre d’une stratégie d’attente des pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), pour faire face à la grimpée de l’offre mondiale de pétrole, source de crise et baisse de la production au niveau national par les opérateurs en amont, contribue à assombrir l’horizon.
La production de pétrole a fléchi de 7 % pour s’établir à 2,7 milliards de tonnes au premier trimestre, ce qui a entraîné une réduction de 16,2 % des exportations, si l’on s’en tient aux statistiques de la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF). La production nationale de gaz naturel n’a pas été en reste. Elle a reculé de 0,9 % au cours de cette période, pour atteindre 135,1 milliards de mètres cube.
Michael Moukouangui Moukala