L’UE a insisté de nouveau sur la nécessité de faire la lumière sur les violences post-électorales de 2016, tout en rappelant son souhait d’ouverture d’une enquête indépendante portant sur ces faits, selon un communiqué de presse publié mercredi soir.
L’annonce de la réélection d’Ali Bongo Odimba à la tête du Gabon, le 31 août 2016, avait provoqué des violences inédites au Gabon: manifestations contre le pouvoir, interpellations par centaines, l’Assemblée nationale incendiée, un assaut des forces de sécurité contre le QG du rival du président sortant, Jean Ping.
Le gouvernement gabonais a fait état de trois personnes décédées lors de ces violences. Une partie de l’opposition et de la société civile affirme avoir identifié une trentaine de morts.
En décembre dernier, une Mission d’observation électorale (MOE) de l’Union européenne avait conclu que le scrutin présidentiel d’août 2016, avait été entaché d’anomalies qui mettent en question l’intégrité du processus de consolidation des résultats et du résultat final de l’élection.
Réagissant à la résolution du Parlement européen, les autorités gabonaises avaient dénoncé un acharnement, tandis qu’un des principaux partis d’opposition s’était félicité de ce texte.