Le 16 octobre, à l’occasion de la célébration du 8e anniversaire d’Ali Bongo au pouvoir, le secrétaire général exécutif du Bloc démocratique chrétien (BDC), Guy-Christian Mavioga, avait tenu des propos peu amènes à l’endroit du PDG. Il avait notamment appelé Ali Bongo à créer son propre parti. Une sortie qui lui a valu une cinglante réplique de Clémence Mezui, l’un des porte-paroles du PDG.
Guy-Christian Mavioga a-t-il eu tort de profiter de « sa proximité » avec Ali Bongo pour critiquer le Parti démocratique gabonais(PDG), et surtout demander au distingué camarade de s’en défaire ?
Au sein du PDG, beaucoup pensent que c’est une grosse maladresse. En effet, lors de la célébration du 8e anniversaire d’Ali Bongo au pouvoir, le porte-parole de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence a estimé que le problème actuel du Gabon c’est le PDG. Un parti qui ne peut, selon lui, permettre à Ali Bongo d’assurer aux Gabonais, ni l’avenir en confiance, ni l’émergence promis depuis 2009. La réplique du PDG ne s’est fait attendre.
Le 18 octobre, Clémence Mezui, l’un des porte-paroles du PDG, a tenu à recadrer Guy Cristian Mavioga. Tout en s’indignant des propos tenus par ce dernier, elle lui a rappelé qu’il doit sa position actuelle au PDG. «M. Mavioga, malgré tous les avantages et privilèges qu’il tire de sa proximité avec le PDG et ses instances dirigeantes dont le distingué camarade président Ali Bongo Ondimba, s’est cru obligé de cracher dans la soupe qui le nourrit et le fait connaître».
Pour Clémence Mezui, le leader du BDC fait preuve d’ingratitude et trahit la Charte de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence. Mavioga fait allègrement abstraction du principe de «respect mutuel» régissant les rapports au sein de la majorité.
A travers les « propos désobligeants » de Guy-Christian Mavioga, le porte-parole du PDG perçoit une « tentative maladroite de livrer le PDG à la vindicte populaire». Cette posture «dissimule mal les vaines tentatives de certains compatriotes à s’ériger en véritables hommes politiques», a dénoncé Clémence Mezui.
Face à cette sortie «mal à propos», le porte-parole du PDG a appelé les militants à «ne pas répondre aux provocations malveillantes, mais à demeurer vigilants, en attendant de se retrouver pour travailler efficacement à l’œuvre de construction nationale en vue de l’émergence du Gabon, au cours des conseils provinciaux et lors de la grande rencontre studieuse que sera le prochain congrès du PDG».