A la suite d’une enquête menée à Libreville, la direction générale de la Concurrence et de la Consommation a procédé, jeudi 19 octobre, à la destruction de 70 000 stylos de marque Schneider contrefaits.
A la DGCC, on l’avoue volontiers, «ça n’a pas été facile». Pourtant, plusieurs mois d’enquête après, le Service de la sécurité des consommateurs et son bureau chargé de la contrefaçon y sont parvenus. 70 000 stylos de marque Schneider Tops 505 M contrefaits ont été saisis à Libreville, et ont tous été détruits, jeudi 19 octobre, dans la zone industrielle d’Oloumi en présence de Pierre Lantuejoul, président de l’agence de conseil CRIOM, représentant de la marque allemande en Afrique. La valeur marchande de ce lot est estimée à 14 millions de francs CFA par la DGCC.
Tout est parti d’une plainte formulée par la société Schneider, il y a des mois, confie le patron de la DGCC, Emmanuel Eyeghe Nze. La société s’inquiétait de la présence sur le marché gabonais d’une importante quantité de stylos Schneider contrefaits. «Notre mission consistait en la vérification de la conformité des dispositions législatives et règlementaires, au respect de la loyauté et de la transparence dans les transactions commerciales et au retrait systématique desdits stylos contrefaits», explique le directeur général de la DGCC, précisant que l’enquête s’est déroulée en deux phases.
«Au cours de la première phase, il s’agissait de cibler les zones et identifier les différents importateurs. Ces zones étaient essentiellement : la zone industrielle d’Oloumi (petit Doubaï), Petit-Paris, Gare-Routière, Centre-Ville et les marchés de Mont-Bouët, Akébé et de la Peyrie, où plusieurs opérateurs économiques ont été contrôlés, dont cinq gros importateurs qui s’approvisionnaient essentiellement en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique du nord et en Afrique de l’ouest. Dès la rentrée scolaire 2016, nous avons entamé la seconde phase de cette enquête au cours de laquelle les équipes du Service de sécurité des consommateurs ont effectué d’importantes saisies. Cela a également été l’occasion pour les mêmes équipes de sensibiliser les opérateurs économiques sur les effets néfastes des produits contrefaits», rapporte Emmanuel Eyeghe Nze.
Rendu à Libreville pour constater l’aboutissement de l’enquête de la DGCC qu’il n’a pas manqué de féliciter, Pierre Lantuejoul explique que la plainte de Schneider, tout comme l’opération de destruction des stylos contrefaits, vise à «préserver la notoriété qualitative de la marque Schneider en Afrique et particulièrement au Gabon». Commercialisés au Gabon depuis une vingtaine d’années, les stylos de cette marque, selon le président de CRIOM, répondent à une identité précise et à l’exigence de la qualité allemande. «Il est important que les consommateurs sachent que, lorsqu’ils achètent un stylo Schneider, ils ont droit à un produit de qualité, capable d’écrire 5 kilomètres de lignes, avec une pointe en acier inoxydable qui ne laisse pas échapper l’encre, contrairement à ceux contrefaits», se vente-t-il, avant d’exclure toute poursuite judiciaire contre les revendeurs des contrefaçons, dont il dit savoir qu’ils proviennent de Chine.
A la DGCC, plus précisément au Service de la sécurité des consommateurs dirigé par Espert-Durand Leyeme, on précise que d’autres opérations du genre ont déjà été menées et restent à renouveler pour des produits tels que les serviettes hygiéniques et un ensemble de produits de toilette.