Après trois rounds du dialogue dit intensifié entre le Gabon et l’Union européenne (UE), le gouvernement gabonais, s’appuyant littéralement sur le principe de souveraineté nationale, s’est prononcé sur les trois thématiques déjà débattues. Notamment, la nécessité brandie par l’UE d’une enquête indépendante sur les violences postélectorales de 2016 et la matérialisation des actes du Dialogue politique d’Angondjé. Ci-après l’intégralité du communiqué du porte-parole du gouvernement.
PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT
Dialogue politique intensifié Gabon-Union européenne
« Depuis le 13 septembre 2017, le Gabon et l’Union européenne ont engagé un Dialogue politique dit «intensifié ». Ce processus est ouvert aux Nations Unies qui peuvent y participer en tant qu’observateur.
Au-delà de son engagement au titre de l’Accord de Cotonou, le Gabon y participe de bonne foi, et avec la ferme volonté de mener des discussions sereines sur les thèmes et les questions arrêtés de commun accord.
Trois sessions ont déjà eu lieu et ont porté sur les thématiques suivantes :
- La mise en œuvre des actes du Dialogue politique signé entre le pouvoir et l’opposition le 26 mai 2017 ;
- Les réformes du processus électoral ;
- Les droits de l’Homme et notamment le traitement des violences post électorales.
Au cours de la 3ème session du 17 octobre 2017, l’Union européenne a indiqué qu’une enquête internationale indépendante sur les violences post-électorales de 2016 était la seule voie.
Il est à rappeler que le Gabon, qui est Etat partie à divers traités et conventions sur les droits de l’Homme, a déjà pris des mesures pour faire la lumière sur ces violences conformément à son cadre juridique.
De plus, le Gabon a volontairement saisi la Cour pénale internationale, seule instance habilitée à mener une enquête internationale en la matière.
Le Gabon considère aussi que les actes du Dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition ont posé les bases de la consolidation d’un climat politique apaisé. Toute injonction extérieure qui ne serait pas susceptible de favoriser cet objectif n’est pas acceptable.
Enfin, le Gabon attache le plus grand prix au Dialogue politique intensifié avec l’Union européenne. Au cours des prochaines sessions de ce dialogue, toute déclaration tendancieuse et non corroborée ne sera pas de nature à créer les conditions d’une discussion ouverte et constructive. »