L’opposant Louis Gaston Mayila a proposé vendredi dans une conférence de presse à Libreville, l’organisation par le gouvernement d’un referendum pour réviser la Constitution dont le projet en gestion, est considéré comme taillé sur mesure.
« Il faudra recourir à une voie référendaire », a proposé M. Mayila, dénonçant au passage les insuffisances contenues dans ce projet de révision de la constitution.
Pour le président de l’Union pour la nouvelle république (UPNR, opposition), si la constitution est révisée par le parlement bicaméral dont la majorité absolue est détenue par le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), le pays sortira de la forme républicaine de l’Etat.
« Nous passons à un régime semi-présidentiel à un régime de droit divin », a-t-il fustigé
L’homme politique a mis en exergue l’article 8 de la constitution en révision. Selon lui, cette disposition ne pourra plus consacrer la séparation des pouvoirs. Non seulement le premier ministre ne servira plus à rien, mais l’assemblée nationale ne pourra plus contrôler l’action du gouvernement.
Avocat de formation, Me Mayila estime que « ce texte est tout simplement un scandale, nous allons dans un trou ».
Dans une conférence de presse jeudi à Libreville le président de l’Union pour le développement et l’intégration sociale (UDIS, majorité), Hervé Patrick Opiangah, par ailleurs conseil politique du président Ali Bongo Ondimba, a rejeté en bloc les récriminations de l’opposition. Ces récriminations constituent selon lui « un procès d’intention ».
Durant l’échange avec la presse, Louis Gaston Mayila a également proposé un troisième dialogue sous les auspices de l’Organisation des nations unies (ONU) pour mettre définitivement fin à la crise politique actuelle. Un dialogue d’après lui pour trouver un consensus entre le président Ali Bongo et l’opposant Jean Ping, deux principaux protagonistes que revendiquent la victoire de l’élection présidentielle du 27 août 2016.
Sydney IVEMBI