Les commerçants de la commune de Ntoum, à une heure de route de la capitale gabonaise, continuent de bouder le nouveau marché municipal mis à leur disposition il y a plus de dix ans par la mairie, a constaté sur place un journaliste de GABONEWS.
Construit il y a plus de dix ans, le marché municipal de Ntoum, qui offre pourtant toutes les garanties de sécurité n’a jamais rencontré l’adhésion des marchandes et marchands, malgré les campagnes de sensibilisations menées par les autorités municipales.
Estimant que l’emplacement de ce « nouveau » n’offre aucune visibilité à leur activité et à leurs produits, les commerçants de Ntoum préfèrent engorger le carrefour principal de cette localité, transformé en place marchande, mais n’offrant aucune mesure de sécurité, au regard de la dangereuse proximité du trafic routier.
Et ils tentent de justifier leur rejet du marché construit à leur intention.
Christine Mouity, vendeuse de manioc: «le carrefour commercial est le passage obligé pour toute personne allant vers l’intérieur du pays. C’est également le centre de la commune de Ntoum».
Pour Solange Okome, autre marchande, l’expérience du nouveau marché s’est souvent soldée par un échec: « tous les commerçants qui se sont installés au nouveau marché sont toujours revenus au carrefour commercial », a-t-elle déclaré.
Pour les marchandes, qui ont légèrement reculé de la voie nationale mais restent à la lisière du carrefour principal, plutôt que de les enlever de là, la mairie devrait y renforcer le dispositif sécuritaire.
Le marché de Ntoum n’a jamais « fait le plein » de ses boxes et de ses étals, dont à peine une dizaine sur plus de 20 sont occupés.