Michel Mouguiama, le Gouverneur de la province de la Ngounié, a réquisitionné les personnels du service de Santé militaire, de la sécurité pénitentiaire et la main d’œuvre non permanente exerçant dans les dispensaires des établissements secondaires pour assurer le service minimum au centre hospitalier régional de Mouila, rapporte le correspondant de Gabonews.
Cette mesure a été prise jeudi sur proposition de la direction régionale de santé de la Ngounié, au cours d’une réunion d’urgence, après que le Synaps/ Ngounié ait décidé de mettre fin au service minimum auquel sont légalement tenus les personnels du service public. Une décision que le gouverneur a déplorée et fustigée.
« Désormais, nous avons affaire à une grève illicite. Devant ce constat aux lourdes conséquences, il nous revient de prendre des mesures pour soulager les populations qui, chaque jour, perdent un parent faute de premiers soins », a-t-il déclaré.
La parade à la volonté de paralyser l’activité médicale publique par les syndicats consistera à déployer une vingtaine d’infirmiers et six médecins, essentiellement pour réactiver le service des urgences pour tous les cas de consultations avec une salle d’observation pour un suivi des patients dans la journée.
« Le service de chirurgie sera également ouvert pour des interventions urgentes », a indiqué Ghislain Oyouah, directeur du centre hospitalier, qui a promis de tout mettre en œuvre pour que les populations bénéficient du minimum possible. « Les consultations ne seront pas payantes, mais les patients devront au moins s’acquitter des frais des analyses médicales à cause du coût élevé des réactifs», a-t-il précisé.
Pour un déroulement paisible de ce service minimum un dispositif policier sera mis en place, afin de dissuader ceux des syndicalistes qui seraient tentés d’intimider le personnel de la main d’œuvre non permanente de la Direction régionale de santé de la Ngounié, réquisitionné à cet effet.
On rappelle que le 5 février dernier, Guy Martial Makaya, infirmier en service à l’hôpital de Mouila, est décédé à l’hôpital évangélique de Bongolo. Il y avait été évacué, n’ayant pas pu recevoir de soins à Mouila où le service minimum était déjà suspendu.