Il n’y a plus de cas déclarés ou suspects dans le pays, a annoncé l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais pour la ministre de la Santé, Denise Mekam’ne Edzidzie, « seul le vaccin permettra d’éviter une résurgence de cette maladie ».
À l’occasion de la réunion de la Commission régionale pour la certification de l’éradication de la poliomyélite en Afrique (CRCA), du 11 au 14 décembre à Yaoundé au Cameroun, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) certifié le Gabon « pays libre de la polio ».
Lors d’une conférence de presse rapportée samedi par le journal pro-gouvernemental L’Union, la ministre gabonaise de la Santé, Denise Mekam’ne Edzidzie, a rappelé « la responsabilité des familles qui doivent continuer de faire vacciner les enfants et éviter une résurgence de cette maladie », causée par un virus qui prolifère dans des conditions sanitaires précaires, détruit le système nerveux et peut entraîner la paralysie et la mort.
Pas de traitement
Il n’existe pas de traitement curatif. Seul le vaccin permet d’éviter cette maladie qui touche en premier lieu les enfants de moins de 5 ans.
Après des centaines de milliers de cas de polio dans les années 1980, seules 37 personnes ont été infectés en 2016, selon l’OMS. Mais pour l’institution, la bataille est loin d’être gagnée. La transmission endémique du virus se poursuit au Pakistan, en Afghanistan et au Nigeria. « Tant qu’un seul enfant reste infecté, tous les autres, dans tous les pays, risquent de contracter la poliomyélite », assure l’OMS selon laquelle « l’échec de l’éradication dans les derniers bastions de la maladie pourrait aboutir à ce que 200 000 nouveaux cas réapparaissent chaque année au cours des dix ans à venir ».
Par Jeune Afrique avec AFP