Alors qu’il a multiplié les promesses aussi bien pour les jeunes que pour les femmes et les responsables d’entreprises, Ali Bongo est apparu plutôt vague au sujet de la condition des retraités au profit desquels aucune annonce concrète n’a été faite.
Dans son adresse aux Gabonais, le 31 décembre 2017, Ali Bongo a souhaité que l’année qui commence soit «synonyme de concret». Et du concret, le président de la République en veut dans tous les secteurs d’activité, au point d’annoncer pour 2018 des exonérations de charges sociales pour les employeurs, allant de 50 à 100% selon le nombre d’embauches. Mais pour ce qui est des anciens employés, les retraités, aucune mesure concrète n’a été annoncée. Sur le sujet, le chef de l’Etat est apparu plutôt vague voire désintéressé.
La seule promesse d’Ali Bongo faite à l’endroit des «aînés» est que ces derniers «ne seront pas oubliés». Seulement, le président de la République n’a pas souhaité s’exprimer sur l’amélioration des conditions de vie revendiquées par les retraités depuis plusieurs années. Aucune revalorisation de leur pension n’a été annoncée. Mieux, Ali Bongo n’a évoqué à aucun moment de son discours les conclusions des récentes assises nationales sur la revalorisation de la pension de retraite. Il n’a toutefois pas manqué de rappeler que «nos aînés sont, à juste titre, attachés à leurs retraites. A leurs yeux, elles sont importantes car elles leur permettre de vivre décemment». Au-delà de ce constat, rien.
Mais pour le chef de l’Etat, «il faut tout faire pour adapter le système, le moderniser afin de le rendre pérenne». En clair, les «aînés» attendront. D’autant que l’on n’est pas sûr que cette adaptation et cette modernisation du système des retraites au Gabon se feront cette année.