Les étudiants de l’Université Omar Bongo de Libreville (UOB) ont déclenché le 11 février une grève pour réclamer le versement des bourses et la finition des travaux d’aménagement des blocs sanitaires sur le campus. Les forces de l’ordre sont intervenues dans la journée. Elles se sont postées à l’entrée de la bibliothèque universitaire alors que les étudiants ont levé des barricades sur la voie publique au niveau de l’entrée principale.
Les affrontements entre étudiants et forces de l’ordre à l’Université Omar Bongo de Libreville (UOB) sont déjà pathétiquement organisés et structurés, et au fil des ans, chaque camp a établi ses positions à chacune des deux entrées du campus.
La nouvelle grève déclenchée le 11 février par les étudiants de l’UOB n’a pas tardé à prendre des airs de déjà vu. Les étudiants ont levé des barricades et enflammé quelques pneus sur la voie publique au niveau du portail principal, et les forces de l’ordre se sont postées à une centaine de mètre, à l’entrée de la bibliothèque universitaire, où ils préviennent de plus amples débordements.
Les étudiants réclament en premier lieu le versement des bourses aux ayants droits, dont les lésés se divisent en deux catégories. Les nouveaux étudiants inscrits à l’université n’auraient pas perçu leurs bourses depuis trois mois, tandis que les anciens étudiants accusent eux un retard dans le versement des bourses du mois de février.
Les étudiants grévistes réclament par ailleurs la finition des travaux entrepris dans le campus, notamment concernant les blocs sanitaires annoncés depuis plusieurs années et qui ne sont toujours pas disponibles.
L’année académique 2007-2008 avait été marquée par de nombreuses grèves des étudiants qui réclamaient notamment l’aménagement de ces blocs sanitaires et la rénovation des logements étudiants sur le campus, dont certains étaient privés d’eau et d’électricité, alors que le campus ne dispose d’aucunes structures sanitaires pour les quelque 2000 étudiants qui y résident.
Le campus a été fermé tout le début de l’année académique 2008-2009 en raison des travaux de réhabilitation, des travaux que les étudiants estiment bâclés. Les lenteurs du circuit financier n’avaient permis le démarrage des travaux qu’en octobre, avec trois mois de retard sur le calendrier prévisionnel, entraînant des complications dans le délogement temporaire des étudiants sur le campus de l’UOB.