Le Syndicat des agences de voyages gabonaises (SAVOGA) a publié le 10 février un communiqué pour demander la poursuite des négociations sur le Nouveau modèle économique (NME) de la compagnie Air France, compte tenu de la spécificité du marché gabonais dans ce secteur. La Fédération interétatique des syndicats des agences de voyage et du tourisme d’Afrique de l’Ouest et du Centre (FISAVET/AOC) et la compagnie Air France avaient signé un protocole d’accord le 29 janvier dernier à Abidjan, en Côte-d’Ivoire, pour la mise en place d’un échéancier jusqu’en 2012 pour faire passer la commission reversée aux agences de 7% à 1%.
Le bras de fer n’est pas terminé entre les agences de voyages gabonaises et la compagnie Air France sur le Nouveau modèle économique (NME) imposé par la compagnie aérienne française qui réduit la commission reversée aux voyagistes de 7% à 1%.
Alors qu’un protocole d’accord avait été signé le 29 janvier dernier à Abidjan, en Côte-d’Ivoire, entre les agences de voyages africaines fédérées au sein de la Fédération interétatique des syndicats des agences de voyage et du tourisme d’Afrique de l’Ouest et du Centre (FISAVET/AOC) et la compagnie Air France pour la mise en place d’une échéancier pour la réduction graduelle sur 3 ans des commissions reversées aux voyagistes, le Syndicat des agences de voyages du Gabon (SAVOGA) a rejeté cette proposition et demandé la poursuite des négociations.
Dans son communiqué publié le 10 février dernier, le SAVOGA explique que les agences de voyages gabonaises «ne trouvent pas leur compte dans l’accord proposé compte tenu de la spécificité du marché gabonais».
«Eu égard à la spécificité du marché gabonais reconnue par le chef de la délégation d’Air France, Christian Herpin (…) il a été retenu la poursuite des discussions avec Emmanuel Duriez, responsable de distribution CDL Afrique-– Moyen Orient d’Air France, qui effectuera une mission d’aide technique à Libreville avec comme facilitateur et garant le ministère gabonais des Transports et de l’Aviation civile», poursuit le communiqué.
«Nous sommes toujours solidaires du FISAVET/AOC, mais face aux réalités locales de notre marché, il est démontré que les agences de voyage du Gabon perdent beaucoup d’argent avec le NME avec le risque de disparition pure et simple», précise le SAVOGA.
Le nouveau mode de rémunération qui supprime les commissions des voyagistes entraînerait effectivement la fermeture de 70% des agences de voyages du continent et la suppression de 3000 à 5000 emplois, avait estimé la FISAVET/AOC.
Le SAVOGA consent toutefois que «pour préserver nos acquis, nous sommes disposés à poursuivre les discussions dans la sérénité et dans le respect d’un partenariat gagnant-gagnant».
Le président du SAVOGA, Modeste Mvouri, a par ailleurs rappelé que le protocole d’accord signé le 29 janvier à Abidjan qui propose un échéancier sur 3 ans pour la diminution des commissions des voyagistes africains, est «déjà décrié par la plupart des agences de voyages membres de la FISAVET/AOC».
Le SAVOGA a enfin salué le soutien des partenaires locaux en cette période de crise, notamment la compagnie Gabon Airlines, qui vient de confirmer le maintien des commissions reversées aux voyagistes gabonais à un minimum de 7%.