En France, Maixent Accrombessi est mis en examen. L’ex-directeur de cabinet du président du Gabon, Ali Bongo, est inculpé pour « corruption passive d’agent public étranger », « blanchiment en bande organisée de corruption passive » et « faux et usage de faux ».
C’était en novembre, le 17 novembre, mais on ne l’apprend que maintenant après les révélations de l’Agence France-Presse. Selon l’AFP, Maixent Accrombessi est soupçonné d’avoir perçu illégalement de l’argent d’une entreprise française. Il y a un peu plus de deux ans, le 4 août 2015, Maixent Accrombessi avait fait l’objet d’une interpellation à Paris. Il avait très vite été relâché après quelques heures de garde à vue en raison de son immunité diplomatique.
Deux ans plus tard, donc, d’après les sources judiciaires de l’AFP, Maixent Accrombessi a finalement été mis en examen à Paris pour « corruption passive d’agent public étranger », « blanchiment en bande organisée de corruption passive » et « faux et usage de faux ». La justice française le soupçonne d’avoir perçu de l’argent en échange de l’attribution, fin 2005 par le Gabon, d’un marché public de 7 millions d’euros au groupe Marck, une entreprise française spécialisée dans la fabrication d’uniformes militaires.
Les policiers de l’Office central anticorruption (OCLCIFF) s’interrogent sur différents virements, l’un d’environ 300 000 euros et six autres d’un montant total avoisinant les 2 millions d’euros. Tous ont été émis par le groupe Marck sur des comptes appartenant à des sociétés gérées par Maixent Accrombessi ou des proches, dont l’homme d’affaires Seydou Kane.