Des riverains du quartier «Bel Air», dans la zone périphérique des « Charbonnages » (1er arrondissement de la commune de Libreville), expriment leur ras-le-bol: l’eau potable n’arrive chez eux que de manière sporadique, confient-ils. «L’eau, qui est une source de vie dans certains quartiers, ne l’est pas forcement pour nous. Comment comprendre que notre quartier, qui se situe dans une zone huppée telle que les Charbonnages puisse manquer d’eau», s’est offusqué Ernest Moukambo, qui a précisé que l’eau n’arrive chez eux qu’à des heures creuses de la nuit.
«C’est une situation à la fois embêtante et inquiétante pour nous. Non seulement nous assistons ici à une anarchie dans l’installation des tuyaux d’eau, mais on se retrouve parfois à payer à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) des factures surprenantes, ne reflétant pas la réalité de la consommation», a déclaré sur un ton grave Landry, qui s’interroge sur le mode de calcul de la facture d’eau par la SEEG.
Pendant une visite guidée de sa maison, Paulette Obone fait constater la carence d’eau dans tous les compartiments de son habitation.
«Le seul moyen ici est de s’acheter des fûts pour recueillir l’eau de la pluie qui sert presque à tout faire», dit-elle avec dépit avant d’inviter l’Etat et la SEEG à se pencher sur le problème.
«Bel Air», est un quartier en proie à la problématique de l’intégration urbaine: la route, l’électrification et l’adduction d’eau sont les principaux « casse-têtes » auxquels les habitants de cette partie du 1er arrondissement de la commune de Libreville sont en butte.