La Cour constitutionnelle gabonaise a proclamé les résultats des législatives des 6 et 27 octobre. Selon la Constitution, cette annonce met de facto un terme aux fonctions du gouvernement.
Après avoir présenté les résultats au président gabonais lors d’un déplacement mi-décembre à Rabat, où il poursuit sa convalescence, la présidente de la Cour constitutionnelle Marie-Madeleine Mborantsuo a proclamé dans la nuit du jeudi 27 décembre les résultats définitifs des élections législatives des 6 et 27 octobre.
Victoire du parti présidentiel
Sans surprise, ces résultats confirment l’écrasante victoire du parti d’Ali Bongo Ondimba, le Parti démocratique gabonais (PDG). L’opposition, qui entendait avec ce scrutin – le premier depuis la réélection d’Ali Bongo Ondimba – jouer la « revanche » de la dernière présidentielle, n’a réussi à glaner que 17 sièges. Le vote avait été marqué par une très forte abstention, avec moins de 30% de participation dans plusieurs circonscriptions, et l’appel au boycott de Jean Ping.
Les Démocrates (LD), le parti de Guy Nzouba-Ndama, seront la principale force d’opposition avec 13 députés dans le nouvel hémicycle, suivi du Rassemblement héritage et modernité (RHM) d’Alexandre Barro-Chambrier qui occupera 4 sièges. L’Union nationale (UN) viendra compléter les rangs de l’opposition avec 2 députés. Sur la vingtaine de recours déposés à l’issue des élections législatives gabonaises d’octobre dernier, huit ont été validés par la Cour constitutionnelle. Le scrutin devra donc se rejouer dans huit circonscriptions.
Marie-Madeleine Mborantsuo a également annoncé que les nouveaux députés seront convoqués en session plénière le 11 janvier. Une première réunion à l’issue de laquelle les parlementaires éliront le nouveau président de l’Assemblée nationale, ainsi que son bureau.
Démission du gouvernement
La présidente de la Cour a enfin notifié que « les fonctions du gouvernement cessent » avec la proclamation des résultats des législatives. Le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet doit désormais remettre la démission de son gouvernement au président de la République. Il devrait le faire à Rabat, où Ali Bongo Ondimba poursuit sa convalescence depuis fin novembre. Selon la Constitution, « en cas de démission, le gouvernement assure l’expédition des affaires courantes jusqu’à la constitution d’un nouveau gouvernement ».
En attendant la formation d’un nouveau gouvernement, tous les regards sont tournés vers Rabat où Ali Bongo Ondimba doit présenter, le 31 décembre, son traditionnel discours de fin d’année. Une allocution qui sera particulièrement scrutée puisque le chef de l’État ne s’est pas exprimé depuis son hospitalisation à Riyad le 24 octobre dernier.