Une employée de banque gabonaise a été condamnée jeudi à 6 mois de prison ferme et la banque à 533.000 euros de dommages et intérêts pour « violation de secret professionnel » dans le cadre d’une affaire liée à des accusations de corruption contre un procureur.
L’employée, Marlène Rapontchombo, en détention préventive depuis juillet 2008 et congédiée depuis son incarcération, a été condamnée à six mois de prison ferme et 250.000 FCFA (380 euros) d’amende, « à payer dans les deux mois », selon son avocat, Me Bertrand Homa Moussavou.
Mme Rapontchombo, qui conteste les faits, avait été arrêtée après la divulgation sur internet, dans la presse et dans les milieux judiciaires de relevés bancaires du procureur de la République de Libreville, Bosco Alaba Fall, parent du président Omar Bongo Ondimba.
Le procureur, qui assure que les documents publiés sont « truqués », est visé par une plainte pour « enrichissement illicite » déposée par trois ONG gabonaises. Cette affaire n’a pas été jugée.
La Banque gabonaise et française internationale (BGFI) a été « reconnue comme civilement responsable des actes commis par son employée », a affirmé Me Jean-Paul Moumbembé, un des avocats du procureur.
Le tribunal a condamné la BGFI à verser au plaignant 350 millions de FCFA (plus de 533.000 euros) de dommages et intérêts, selon Me Moumbembé.
Le plaignant réclamait à la BGFI 500 millions de FCFA (762.000 euros).
Mme Rapontchombo doit être libérée dans les prochaines heures, puisque sa peine de prison est inférieure à celle effectuée en détention préventive. Elle compte néanmoins faire appel, selon son défenseur Me Homa Moussavou. « Ce n’est pas la liberté (libération, ndlr) qui nous intéresse, c’est la vérité. Nous estimons que cette décision (la condamnation) ne rejoint pas la réalité des faits », a-t-il précisé.
L’ex-caissière, qui demandait initialement 50 millions de FCFA (76.200 euros) de dommages et intérêts, compte revoir ce montant à la hausse dans sa requête d’appel, a-t-il déclaré.
La BGFI et l’ex-caissière ont par ailleurs été condamnées à payer solidairement « les frais pour la publication de la décision » dans les journaux gabonais L’Union (quotidien national) et Le Nganga (hebdomadaire privé), selon l’avocat du procureur.
L’histoire ne retiendra que ceci : » La justice dans ce pays n’est pas un droit mais un luxe . Il faut avoir du sang bleu pour passer outre les fondements meme d’une nation. »
Cette dame devrait etre acclamee pour ce quelle vient de faire…
Nous sommes deja qualifie de rigolos,d’idiots,de soulards…..et j’en passe… et rien n’est fait pour changer .