Le syndicat des médecins fonctionnaires gabonais (SYMEFOGA) a fait parvenir cet après – midi un communiqué de presse à la Rédaction de GABONEWS, réagissant ainsi à la décision gouvernementale relative au versement conditionnel des salaires aux agents de la Santé publique. Nous publions ci-dessous ce communiqué dans son intégralité.
« Les médecins, regroupés au sein du SYMEFOGA (Syndicat des Médecins fonctionnaires Gabonais) se sont réunis en assemblée générale extraordinaire le 18 février 2009 à l’hôtel Méridien Re-Ndama de Libreville à 15heures, afin d’une, de statuer sur la situation de crise qui prévaut dans les structures sanitaires publiques de Libreville et de l’intérieur du pays et d’autre part, de réagir face à la campagne de dénigrement orchestrée par le gouvernement de la république, relayée par les médias, rendant les médecins responsables de cette situation préjudiciable pour l’ensemble des usagers.
En effet, depuis le 12 janvier 2009, le Syndicat National des Personnels de Santé (SYNAPS) a décidé de rentrer en grève après avoir, semble t-il, déposé un préavis sur le bureau du Premier Ministre.
Ce syndicat, dans sa plateforme revendicative, fait état d’un certain nombre de problèmes déjà connus du Gouvernement, car ayant été évoqués lors des précédentes négociations entre les partenaires sociaux et le Gouvernement. Négociations qui avaient abouti à la trêve sociale, aujourd’hui rompue.
Les actions du SYNAPS, syndicat légalement reconnu, libre et indépendant dans ses décisions, ne sauraient engager la responsabilité des médecins fonctionnaires gabonais regroupés au sein du SYMEFOGA.
Le gouvernement nous rend à tort, responsables de la situation générée par ce mouvement de grève et partant, de ses conséquences.
Le bureau du SYMEFOGA remanié et élargi, traduisant le sentiment d’indignation qui ressort de l’assemblée générale extraordinaire face aux turpitudes gouvernementales se voit dans l’obligation d’éclairer l’opinion publique nationale et internationale sur un certain nombre de faits.
Le SYMEFOGA n’a à ce jour déposé aucun préavis de grève sur la table du gouvernement, bien qu’il comprenne la légitimité des revendications des collaborateurs para médicaux.
Las d’être traînés dans la boue , jetés en pâture à la vindicte populaire, et d’être les boucs émissaires d’une situation qui trouve ses origines ailleurs qu’à l’Hôpital, les médecins fonctionnaires gabonais invitent la presse et la population à venir visiter la structure sanitaire publique « dite » de référence qu’est le Centre Hospitalier de Libreville et toucher du doigt les conditions de travail difficiles des médecins, des para médicaux et de la main d’œuvre non permanente.
Le personnel médical dans son ensemble tient à rappeler que malgré ces conditions de travail exécrables et un traitement dérisoire, il a toujours fait preuve d’abnégation, de patriotisme et de dépassement en apportant le maximum avec le peu de moyens mis à sa disposition et ce, parfois au péril de sa vie.
A la suite de ce qui précède, il souhaite malgré tout une issue heureuse à la crise actuelle.
Pour éviter tout embrasement, il invite le gouvernement à plus de responsabilité et de lucidité dans la gestion de la crise actuelle, en s’abstenant de poser des actes de provocation du type du dernier communiqué du gouvernement en date du 17 février 2009.
Les médecins fonctionnaires exhortent le gouvernement à organiser de véritables et sincères négociations assorties des propositions concrètes avec l’ensemble des partenaires de santé gages d’une évolution vers une issue favorable.
Toutefois, les médecins regroupés au sein du SYMEFOGA se réservent le droit de rentrer en grève, si d’aventure le gouvernement persiste dans l’intimidation et l’intoxication ».
Fait à Libreville, le 18février2009
POUR LE SYMEFOGA
Le Comité de Crise »