L’instance électorale a confirmé lundi 14 octobre la large victoire du constitutionnaliste Kaïs Saïed lors du second tour du scrutin présidentiel, avec 72,71 % des voix, contre 27,29 % pour son concurrent Nabil Karoui.
Le constitutionnaliste Kaïs Saïed est le nouveau président élu de la Tunisie, a annoncé lundi 14 octobre l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). En totalisant 72,71 % des suffrages exprimés (soit 2,77 millions de voix), il devance largement le magnat des médias Nabil Karoui, qui ne récolte que 27,29 % des voix (1 million de voix), d’après les résultats préliminaires officiels – qui valident par ailleurs une participation de 57,8 % des inscrits sur les listes.
Ces chiffres confirment ceux avancés la veille par les principaux instituts de sondage tunisiens, qui créditaient le candidat indépendant de 72 % à 77 % des votes. Nabil Karoui a reconnu sa défaite dès dimanche soir, appelant à l’unité de l’opposition. Quant à Kaïs Saïed, il a remercié dans une déclaration solennelle « ceux qui ont voté pour lui et ceux qui n’ont pas voté pour lui », leur promettant une relation « basée sur la confiance et le respect de la Constitution ».
L’intérim de Mohamed Ennaceur à la tête de l’État prendra fin officiellement 90 jours après le décès du président Béji Caïd Essebsi, soit le 23 octobre. Un délai difficile à respecter en cas de recours, que le tribunal administratif aura dix jours pour examiner. Après la prestation de serment du nouveau président de la République, la prochaine Assemblée des représentants du peuple (ARP), plus morcelée que jamais après les élections législatives du 6 octobre, devrait entamer ses travaux le 30 novembre.