En dépit des mesures gouvernementales annonçant la suspension, à compter de la fin du mois de février 2009, des salaires des grévistes de la santé, le personnel de ce secteur affilié syndicat national du personnel de la santé (SYNAPS), décide de camper sur sa position. Au sortir de son Assemblée générale tenue le 19 février à Libreville, le SYNAPS a fustigé le manque de volonté du gouvernement à résoudre les problèmes du secteur de la santé. Un état de faits qui pousse les agents en grève à poursuivre leur mouvement jusqu’à satisfaction des revendications contenues dans le cahier de charges.
Le SYNAPS, par la voix de son secrétaire général Serges Mikala, a au cours de cette réunion, dénoncé les positions de force du gouvernement qui rendent les grévistes responsables des morts entraînées par l’interruption du service minimum dans les structures sanitaires du pays.
Selon la déclaration du gouvernement gabonais du 17 février, le «solde des agents des ministères de la Santé et de la Fonction publique sera mis en bons de caisse à compter du mois de février 2009».
De même, «seuls les agents présents à leur poste de travail pourront retirer leur bons de caisse auprès de leurs administrations respectives. A cet effet, les contrôles de présence seront effectués dans les différents services».
Entrés en grève le 12 janvier dernier, le personnel de santé fédéré au SYNAPS dénonce, avec force et énergie, la non prise en compte par le gouvernement des points contenus dans le cahier de charges déposé sur sa table depuis 2003 et le non versement de la prime hospitalière.