Lors de la cérémonie de lancement de la campagne de sensibilisation sur la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, le 11 novembre dernier, le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, avait pris l’engagement selon lequel les membres du gouvernement et lui-même déclareront leurs biens. C’est désormais chose faite pour le chef du gouvernement qui a procédé le 19 novembre à sa déclaration de biens.
Le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, a fait sa déclaration de biens le 19 novembre à la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI). C’est la matérialisation de l’engagement pris le 11 novembre, lors du lancement de la campagne de sensibilisation sur la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.
La consolidation de la bonne gouvernance passe nécessairement par la lutte contre la corruption qui gangrène le pays à chacune de ses strates. En s’inscrivant dans une logique d’exemplarité, à travers ce geste, le Premier ministre espère démarrer la croisade contre ce fléau. «En tant que premier responsable de l’administration, il est de mon devoir de montrer l’exemple. Ainsi, j’ai procédé ce jour à ma déclaration de biens auprès de la CNLCEI. Nous avons l’obligation de rendre compte au peuple que nous servons», a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Il inaugure peut-être ainsi, comme il le soulignait, le nouveau cycle qui «doit plus que jamais, privilégier l’efficacité réelle aux effets d’annonce, aux effets de mode, ou de bonne conscience internationale». Julien Nkoghe Bekale en a profité pour inviter les membres du gouvernement et tous les dépositaires de l’autorité de l’État à déclarer leur fortune. Pour le président de la CNLCEI, Nestor Mbou, il faut des «réajustements juridiques indispensables qui permettront à la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite d’atteindre son objectif principal, à savoir, une réduction substantielle des fléaux que sont de la corruption et l’enrichissement illicite».
Vivement que cette institution se muscle, mais aussi que tous les dépositaires de l’autorité de l’État puissent faire leur déclaration de bien, et surtout que celle-ci ne soit pas que des bouts de papiers déposés à la Commission.
Selon l’ONG allemande Transparentcy international, le Gabon se place à la 124e place sur 180 pays dans son classement 2018 sur l’indice de perception de la corruption.