Jessy Ella Ekogha a justifié, le 22 novembre sur RFI, l’implication des services spéciaux dans la vague d’interpellations d’anciens cadres de l’administration publique et parapublique. Selon le conseiller du président de la République, loin des règlements de comptes, cette pratique relèverait du fonctionnement normal de la justice au Gabon.
Un jour après la sortie du collectif d’avocats ayant décrié la violation de la loi dans le cadre des interpellations de plusieurs responsables de l’administration publique et parapublique soupçonnés de corruption et de blanchiment, Jessy Ella Ekogha a apporté des précisions sur l’implication des services spéciaux dans les enquêtes en cours.
Le 22 novembre, sur les antennes de Radio France internationale (RFI), le conseiller d’Ali Bongo a estimé en effet que la pratique relève du fonctionnement normal de la justice au Gabon.
«L’enquête a été ouverte par le procureur de la République. Ce dernier travaille avec la Direction générale de recherche. Et les agents qui sont déployés sont des officiers de police judiciaire qui ont la compétence pour intervenir dans ce type d’affaires», a expliqué Jessy Ella Ekogha, balayant également l’hypothèse d’un règlement de comptes.
«Il ne s’agit en rien d’un règlement de comptes il s’agit de la marche normale de la justice, vu l’ampleur des enquêtes qui ont été ouvertes par le procureur de la République, tel qu’il a annoncé dans sa déclaration télévisée il y a quelques jours», a argumenté le conseiller d’Ali Bongo.
S’exprimant sur le cas Ike Ngouoni Aila Oyouomi, le porte-parole de la présidence de la République et conseiller politique d’Ali Bongo interpellé le 21 novembre par la Direction générale des services spéciaux (DGSS), Jessy Ella Ekogha est resté évasif. «Je ne sais pas si l’interpellation de monsieur Ngouoni rentre dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet sur les soupçons de corruption et blanchiment. Dans tous les cas, on ne peut parler de règlement de compte. Il s’agit de personnes qui étaient responsables d’administrations publiques et parapubliques. Dans le cadre du processus judiciaire, des auditions sont menées afin de récolter des informations et peut-être appliquer le principe de contradiction», a-t-il expliqué.