Selon certaines confidences d’Africa energy intelligence, Shell pourrait faire son comeback au Gabon. Le pétrolier anglo-néerlandais étudierait les opportunités offertes par le nouveau Code des hydrocarbures gabonais.
Deux ans après la vente de ses participations pétrolières et gazières au Gabon à Assala Energy Holdings Ltd, pour un coût de 628 millions de dollars (un peu plus de 370 milliards de francs CFA), Shell envisagerait de revenir au Gabon. Selon les confidences d’Africa energy intelligence, le pétrolier anglo-néerlandais est intéressé par les avantages du nouveau Code pétrolier gabonais.
Présent en Afrique du Sud pour l’Africa oil week, Noël Mboumba, l’ex-ministre du Pétrole, avait rencontré des pétroliers ayant des actifs au Gabon pour, entre autres, «tester leur intérêt pour l’appel d’offres en cours (Ndlr. 35 blocs pétroliers)». Ces entretiens se sont tenus à huis clos entre le 5 et le 8 novembre dernier. Selon l’Africa oil week, Noël Mboumba s’est également entretenu avec les responsables Shell qui présentent un vif intérêt pour le nouveau Code gabonais des hydrocarbures qui serait plus favorable aux investissements.
Au moment de la rencontre avec le ministre du Pétrole, la major anglo-néerlandaise détenait encore Gabon deux permis d’exploitation offshore. Or, ce n’est plus le cas. Shell participera-t-il à l’appel d’offres en cours pour l’exploitation de 35 blocs pétroliers ? La question se pose d’autant plus que le 26 novembre, Roger Owono Mba, l’ex-ministre de l’Économie et des Finances, et Noël Mboumba avaient signé deux avenants aux contrats d’exploration et de partage de production (CEPP) entre l’État gabonais et la société chinoise Cnooc Africa Holding. Ceux-ci portaient essentiellement sur la renonciation de Shell à ses derniers intérêts au Gabon, en offshore dans la province de l’Ogooué-Maritime.