Pour lutter contre le Coronavirus, le ministre de la Santé a sollicité, le 6 avril, l’aide du personnel médical à la retraite. Si aucune communication n’a été faite sur ce projet, le Copil vient d’annoncer que l’idée a été abandonnée. Les autorités en charge de la riposte préfèrent les jeunes médecins et les internes en médecine.
Le ministre de la Santé souhaitait mobiliser toutes les ressources en personnel médical dans la lutte contre le Covid-19. Dans cette optique, Max Limoukou a sollicité le 6 avril, l’aide du personnel de Santé à la retraite. Ce projet aurait simplement été abandonné. Lors de sa conférence de presse du 14 mai, le porte-parole du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie de Coronavirus au Gabon (Copil) a laissé entendre que les autorités en charge de la riposte ont renoncé à cette invite. «Il y a certes eu cette invite, mais avec une meilleure connaissance du Covid-19, nous avons préféré les épargner de cette exposition», a déclaré Guy-Patrick Obiang. «Aujourd’hui nous avons plutôt privilégié les jeunes médecins mais également les internes en médecine», a-t-il ajouté.
Selon lui, beaucoup de jeunes médecins ont été appelés, et les internes en médecine mobilisés. Ces derniers seront particulièrement utilisés pour la prise en charge en ambulatoire des malades Covid-19 asymptomatiques. «Ce sont ces jeunes médecins que nous avons dû appeler parce que nous sommes dans une situation de catastrophe sanitaire et donc nous avons besoin des ressources jeunes, des ressources fortes» a dit Guy-Patrick Obiang, justifiant la préférence des jeunes. Certains jeunes, a-t-il indiqué, seront formés pour mieux renforcer leurs capacités car a-t-il indiqué, «pour aller sur un champ de bataille il faut être préparé». «Donc, c’est ce que nous allons faire à partir de demain (Ndlr.15 mai). Bien les former, bien les outiller pour qu’ils puissent assurer la prise en charge des personnes qui seront contaminées et qui seront asymptomatiques», a-t-il ajouté.
Alors que des interrogations et des doutes demeurent autour de la prise en charge de ces personnes asymptomatiques en ambulatoire, le porte-parole du Copil assure que la prise en charge ne nécessite pas un grand plateau technique. «Juste un petit cabinet médical permet de prendre la tension, d’ausculter le malade, avoir quelques paramètres et mettre les personnes sous traitement. Donc la prise en charge des personnes asymptomatiques ne nécessite pas une artillerie biologique lourde», a-t-il indiqué. Pour lui, les centres de santé disséminés à travers le pays ont toutes les capacités nécessaires pour assurer la prise en charge des patients Covid positifs en ambulatoire.
