Selon Africa CDC, le Centre africain de prévention des contrôles des maladies, le continent recensait ce samedi 142 289 cas de Covid-19, et 4 084 décès dus à la maladie. L’Afrique du Sud et l’Egypte sont toujours les deux plays les plus touchés par la pandémie.
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Au Sénégal en Côte d’Ivoire, les cas continuent d’augmenter
Au Sénégal, on s’interroge sur la stratégie à adopter : mise en quarantaine de la capitale, durcissement du couvre-feu, confinement partiel ? « Aucune solution n’est à écarter », confie le docteur Ousmane Gueye. En revanche, Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé sénégalais a bien annoncé que de nouvelles mesures seraient prises lors d’une conférence de presse ce samedi.
La capitale sénégalaise et sa région comptabilisent près des trois quarts des 3 535 cas de Covid-19 recensés depuis le début de l’épidémie. Pour ce seul samedi 30 mai, la capitale enregistrait 84 nouveaux cas, sur 106 dans l’ensemble du pays. Le comité national de gestion des épidémies se réunira ce mardi 2 juin pour en débattre.
En Côte d’Ivoire, si le taux de létalité officiel, moins de 2%, et le nombre de décès, qui s’élève à 31, restent assez faibles à ce jour, le nombre de cas déclarés de Covid-19 progresse de plus en plus rapidement. Ces quatre derniers jours 273 cas ont été enregistrés dans le pays portant le nombre total de cas confirmés à 2 799 cas confirmés (+49).
Pour le docteur Edith Kouassi, conseillère du ministre de la Santé, cela est dû à plusieurs raisons. D’abord, le non-respect des mesures barrières, mais aussi, selon elle, le renforcement de la capacité du nombre de tests, qui entrainerait mécaniquement une hausse du nombre de cas. Mais ce dernier argument contredit les chiffres officiels.
Le couvre-feu, le péril de l’économie informelle de Brazzaville
Les autorités congolaises ont amorcé le déconfinement par palier le 18 mai dernier : les transports interurbains, l’administration, l’école pour les candidats aux examens sont les secteurs concernés. Toutes les autres mesures restrictives ont été maintenues. C’est le cas pour l’état d’urgence sanitaire et le couvre-feu prolongés jusqu’au 20 juin. Le maintien du couvre-feu (de 20h à 5h du matin) est une mesure responsable pour certains Brazzavillois, mais agaçante pour d’autres.
Au niveau de l’informel, arrêter à 20h c’est très tôt. Que le gouvernement essaie de regarder. Ca nous dérange un peu parce qu’on ferme trop à temps et il faut vite rentrer. C’est difficile. Il faut au moins prolonger l’heure : 22h à 5h du matin par exemple.
Comment les congolais vivent la prolongation du couvre-feu
Loïcia Martial
Ce 31 mai, le Congo a enregistré 611 cas confirmés de Covid-19, dont 179 guérisons et 20 décès.
Cyril Ramaphosa critiqué de toute part en Afrique du Sud
L’Afrique du Sud a imposé les mesures les plus strictes durant l’épidémie de coronavirus. Interdiction de vente d’alcool et de cigarettes, confinement obligatoire etc. Mais aujourd’hui, le nombre de cas continue d’augmenter et c’est le pays le plus touché sur le continent avec plus de 30 000 cas avérés et 643 décès selon les chiffres du centre africain de prévention des contrôles des maladies (Africa CDC).
Applaudi lorsqu’il a plongé son pays sous confinement pour enrayer la pandémie de coronavirus il y a deux mois, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a lentement vu son étoile pâlir, au point de devenir la cible de toutes les critiques.
« Ce confinement coûte chaque jour 13 milliards de rands (670 millions d’euros) à notre économie », a tancé John Steenhuisen le chef de file de l’Alliance démocratique (DA), en dénonçant les décisions de « gens autoritaires » qui « mettent notre démocratie en danger ». Sur sa gauche, le trublion des Combattants pour la liberté économique (EFF) Julius Malema a lui jugé l’allègement des contraintes trop rapide. « Nos grands-mères vont mourir comme sont mortes les grands-mères d’Italie », a-t-il mis en garde.
En difficulté depuis la crise financière de 2008, l’Afrique du Sud a été touchée par le virus en état de récession, avec une monnaie en dégringolade, un chômage endémique (29%) et un taux de pauvreté qui en fait le pays plus inégalitaire du monde, dixit la Banque mondiale. Et même si Cyril Ramaphosa a promis de débloquer une enveloppe de 500 milliards de rands (25 milliards d’euros) pour absorber le choc de la pandémie, les experts sont unanimes : les dégâts seront considérables.
La semaine dernière, le chef de l’Etat a ainsi reconnu des erreurs dans la gestion de la crise. « Certaines mesures que nous avons adoptées étaient peu claires, certaines contradictoires et d’autres mal expliquées », a-t-il concédé.
Il est toutefois resté ferme sur la plus critiquée, l’interdiction de la vente des cigarettes, qu’il a refusé de lever au nom des « risques sanitaires ».
En Centrafrique, le personnel soignant fait peser des menaces de grève
L’épidémie de Covid-19 commence à prendre de l’ampleur. Plus de 1000 cas dépistés positifs. Dans le pays, les structures de santé sont très faibles, les équipements en quantité limitée. Le personnel de santé fait face à de nombreux défis et menace de déposer un préavis de grève. Un cahier de revendications a été déposé sur la table du gouvernement.
Une centaine de Marocains rapatriés d’Algérie
Alors que plus de 30 000 Marocains sont toujours bloqués aux quatre coins du monde, un vol de la Royal Air Maroc a affrété un vol spécial depuis Alger, selon des médias du royaume. Il n’a pas été possible d’obtenir des informations de source officielle sur ces rapatriements bien que Rabat assure préparer leur rapatriement, sans toutefois avancer de date. Les Marocains bloqués à l’étranger ont multiplié les appels à l’aide, avec des sit-in et des campagnes sur les réseaux sociaux et certains ont même adressé une lettre ouverte au roi Mohammed VI.
Les consulats ont, depuis, mis en place des « cellules d’accompagnement » et pris en charge les frais d’hébergement de 6 500 Marocains, selon le gouvernement.
L’OMS s’inquiète une explosion de malaria sur le continent
Alors que le nombre de cas de coronavirus continue d’augmenter sur le continent africain. Les experts de santé publique s’inquiètent à l’approche de la saison des pluies et donc de la malaria. Le coronavirus a dans certains cas déstabilisé un système de santé déjà très fragile.
Et le paludisme pourrait exploser en raison d’une désorganisation de l’accès aux soins. Les chercheurs avertissent que la hausse des admissions à l’hôpital pour Covid-19 a également détourné des ressources déjà limitées pour s’attaquer aux principaux problèmes de santé de la région.
En RDC, la pandémie à l’épreuve du déni de la population
A Kinshasa, en République démocratique du Congo, la lutte contre la propagation du Covid-19 se heurte au déni de l’épidémie, qui commence à prendre des formes violentes sur fond de forte poussée des nouveaux cas. Le 20 mai dernier, trois agents du Comité en charge de la lutte contre le Covid-19 ont été séquestrés à Kimbanseke et une autre équipe a été menacée au couteau.
« On compte des séquestrations, des violences verbales, physiques et même des menaces de mort », a ajouté le Comité en début de semaine. En Conseil des ministres vendredi, le ministre de la Santé Eteni Longondo « a déploré la multiplication des incidents contre les équipes de la riposte » à l’épidémie.
S’ils rejettent les messages de prévention, les Kinois se ruent sur la distribution des masques, dont le port est obligatoire. « Je vais le porter juste pour ne pas payer l’amende de la police », dit Marie-Louise Mamisa, vendeuse de pains dans les quartiers populaires près de l’aéroport de Ndjili. Une amende de 5 000 francs congolais (2,63 dollars au cours actuel) est théoriquement prévue pour celles et ceux qui ne portent pas de masques ou de visière de protection (et ils sont nombreux). Pour le moment, la pandémie du nouveau coronavirus en RDC a été officiellement détecté sur 3 049 personnes et a causé 72 décès
La RCA franchit le cap des 1 000 cas
La République centrafricaine a passé officiellement ce dimanche 31 mai la barre des 1 000 cas. Dans un communiqué officiel le gouvernement comptabilise aujourd’hui 1 011 cas, 23 guérisons et deux décès. L’épidémie touche désormais de nombreuses régions du pays, qui est considéré comme l’un des pays ayant l’un des systèmes de santé les plus fragiles au monde. Le premier cas de coronavirus avait été confirmé le 14 mars dernier.