Le ministre de l’Intérieur a regretté, le 1er juin, le relâchement dans l’observation des mesures barrières visant à lutter contre le Covid-19, à l’instar des marchés de la friperie qui ont ouvert «sans autorisation aucune». Face à cette réalité mettant à mal la lutte contre le terrible virus, Lambert-Noël Matha a appelé à la «prise de conscience» et à la «discipline».
L’état d’urgence sanitaire dans lequel est plongé le Gabon depuis trois mois, suite au Covid-19, requiert la discipline personnelle et collective dans l’observation stricte des mesures barrières. Ce qui est loin d’être le cas, à en croire le ministre de l’Intérieur qui, le 1er juin, a regretté un relâchement depuis l’assouplissement de certaines mesures gouvernementales. Un relâchement observable dans les espaces publics, les transports, et dans les commerces.
«La lutte contre la propagation du Covid-19 n’est pas terminée», a rappelé Lambert-Noël Matha qui dénonce ce relâchement. Il en veut pour preuve les rassemblements et les libertés observés çà et là, à l’instar des marchés de la friperie qui ont ouvert sans autorisation aucune, qui «ne sauraient se justifier». Face à cette réalité, le membre du gouvernement a rappelé, à toutes fins utiles, que certaines mesures adoptées dans le cadre de la lutte contre le terrible virus, sont toujours en vigueur. Les rassemblements de plus de 10 personnes sont strictement interdits ; le port du masque reste obligatoire dans les lieux publics, les marchés, les commerces et les transports ; la distanciation physique reste de mise en tous lieux et en toutes circonstances ; les frontières, les débits de boisson, les restaurants, les commerces non alimentaires y compris les friperies, les motels, les plages et les lieux de culte demeurent fermés.
Dans le même sens, les sorties et déplacements non essentiels restent interdits ; la circulation inter urbaine reste interdite sur l’ensemble du territoire national sauf autorisation spéciale ; le couvre-feu de 18h à 6h du matin reste en vigueur sur l’ensemble du territoire national.
«Dans cette lutte contre un ennemi invisible, l’application des gestes barrières et le respect des mesures gouvernementales ne sont pas une option, mais une obligation pour tous et chacun car, tout refus de se soumettre à l’observation desdites mesures est constitutif du délit de la mise en danger de la vie d’autrui», a affirmé le ministre de l’Intérieur, appelant «à nouveau les uns et les autres à une prise de conscience et à la discipline».
Deux variables que les populations ont visiblement du mal à intégrer. Le gouvernement pourrait peut-être mener une enquête sur les raisons de cette «irresponsabilité» des populations. Quoiqu’il en soit, l’horizon du début de la fin du Covid-19 au Gabon, ne semble pas encore à portée de main.