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Coronavirus : plus de 377 000 personnes sont mortes du Covid-19 dans le monde

Avec près de 30 000 morts au Brésil et plus de 10 000 au Mexique, l’épidémie menace de faire s’effondrer les systèmes hospitaliers d’Amérique latine.

La pandémie due au nouveau coronavirus (SARS-CoV-2) a fait au moins 377 213 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP) à partir de sources officielles, mardi 2 juin à 21 heures. Plus de 6,3 millions de cas ont été diagnostiqués dans 196 pays et territoires, dont au moins 2,6 millions sont aujourd’hui considérés comme guéris.

Les Etats-Unis sont le pays le plus touché, avec 105 644 morts pour 1 811 277 cas. Suivent le Royaume-Uni, avec 39 369 morts, l’Italie (33 530), le Brésil (29 937), la France (28 940) et l’Espagne (27 127 décès).

MONDE
CAS CONFIRMÉS
6,3 millions
MORTS
375 559

FRANCE
CAS CONFIRMÉS
151 325
MORTS
28 940

LES MORTS DANS LE MONDE
pour 1 million d’habitants
1. Belgique 830,5
2. Royaume-Uni 588,5
3. Espagne 580,6
4. Italie 553,9
5. Suède 432,4
6. France 430,5
7. Pays-Bas 347,1
8. Irlande 340
9. Etats-Unis 321,4
10. Suisse 225,4
11. Canada 199,8
12. Equateur 196,6
13. Luxembourg 181
14. Pérou 144,9
15. Brésil 142,9
16. Portugal 138,5
17. Allemagne 103,2
18. Danemark 99,4
19. Iran 96,3
20. Moldavie 86
21. Panama 82,4
22. Mexique 80,6
23. Autriche 75,5
24. Macédoine du Nord 67,2
25. Roumanie 65,5
26. Chili 59,4
27. Finlande 57,6
28. Turquie 55,4
29. Hongrie 53,9
30. Koweït 53,2
31. Slovénie 52,7
32. Estonie 51,5
33. République dominicaine 47,2
34. Arménie 47,1
35. Bosnie-Herzégovine 46,3
36. Norvège 44,4
37. Serbie 34,9
38. Russie 33,6
39. Israël 32,1
40. Bolivie 30,2
41. République tchèque 30,2
42. Islande 28,3
43. Pologne 28,3
44. Emirats Arabes Unis 27,6
45. Biélorussie 25,3
46. Croatie 25,2
47. Lituanie 25,1
48. Djibouti 25
49. Honduras 22,6
50. Bulgarie 19,9

L’Amérique latine toujours en crise

Avec près de 30 000 morts au Brésil et plus de 10 000 morts au Mexique, l’épidémie menace de faire s’effondrer les systèmes hospitaliers d’Amérique latine.

Le bilan au Mexique était lundi de 10 167 morts pour 93 435 cas, alors même que le pays amorce la reprise de son activité économique. Le responsable de la stratégie contre le Covid-19 au Mexique, Hugo Lopez-Gatell, sous-secrétaire à la santé, a déclaré vendredi à l’AFP qu’il jugeait probable que le bilan pour le pays s’élève à 30 000 morts.

Au Brésil, le club de football carioca de Vasco da Gama, un des plus importants du pays, a annoncé que seize de ses joueurs avaient été diagnostiqués positifs au coronavirus et écartés du groupe censé reprendre l’entraînement lundi.

La municipalité de Rio de Janeiro a annoncé lundi un plan de retour graduel à l’activité, qui prévoit la reprise des offices religieux et des sports nautiques dès mardi, avec certaines restrictions, dans la ville balnéaire. « Les commerces ne pourront pas rouvrir, à l’exception des concessionnaires automobiles et des magasins de décoration », a précisé la Mairie. Les restaurants, bars et cafés devront continuer à se limiter aux livraisons à domicile.

Le Pérou acompte plus de 170 000 cas confirmés et 4 600 décès, ce qui met au bord de l’effondrement le système de santé de ce pays de 33 millions d’habitants, en raison notamment d’une pénurie d’oxygène.

Le déconfinement se diffuse dans le monde

Du Colisée, à Rome, au Grand Bazar d’Istanbul, de multiples monuments et lieux publics ont rouvert, lundi. Le Colisée, site touristique le plus fréquenté d’Italie, a accueilli lundi près de 300 personnes qui avaient effectué une réservation en ligne, loin des 20 000 touristes quotidiens habituels. En Espagne, c’est l’emblématique Musée Guggenheim qui a rouvert ses portes.

Les bars ont rouvert en Finlande et en Norvège, les cafés et restaurants aux Pays-Bas, les cinémas, théâtres et salles de spectacle au Portugal.

L’Ukraine a commencé à relancer ses liaisons ferroviaires, après avoir rouvert le métro, les centres commerciaux, les parcs et d’autres commerces. Et l’Angleterre a permis le retour d’élèves, malgré les critiques, dans certaines écoles fermées depuis la mi-mars.

Au Pakistan, le premier ministre, Imran Khan, a annoncé la levée complète du confinement débuté à la fin de mars dans le pays, alors qu’une étude publique montre que le nombre de malades du Covid-19 pourrait être sans commune mesure avec les chiffres officiels (1 500 morts pour 72 000 cas).

A Singapour, des écoliers portant des masques ont repris les cours mardi et un tiers environ de la population active est retournée travailler pour la première phase du déconfinement dans la cité-Etat d’Asie du Sud-Est. Seules les entreprises de certains domaines, comme le secteur manufacturier ou les services d’entretien de l’air conditionné, ont pu rouvrir.

En revanche, au Sénégal, les autorités ont décidé de reporter le retour à l’école quelques heures seulement avant l’échéance prévue mardi matin pour des centaines de milliers d’élèves. Les cours sont suspendus depuis mars.

En Iran, où les prières collectives ont pu reprendre et les restaurants ont rouvert la semaine dernière, les autorités iraniennes ont fait état mardi pour le deuxième jour d’affilée de plus de 3 000 nouveaux cas. Le ministre de la santé iranien, Saïd Namaki, a déploré, mardi, que certains de ses concitoyens ne respectaient pas les mesures de distance physique, s’affolant du « fait que des gens soient devenus complètement imprudents face à la maladie ».

Le virus n’est pas « moins pathogène », avertit l’OMS

Les mesures de déconfinement ne font pas taire les controverses quant à la dangerosité du virus. Un célèbre médecin et urgentiste italien, le docteur Alberto Zangrillo, directeur de l’hôpital San Raffaele, à Milan, a assuré que le coronavirus avait disparu d’Italie et qu’il était temps d’arrêter de « terroriser » inutilement les Italiens.

Ces propos ont provoqué une levée de boucliers des autorités italiennes, d’autres spécialistes et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a déclaré que le Covid-19 « reste un virus tueur », comme l’explique Michael Ryan, chef du programme d’intervention d’urgence à l’OMS :

« Nous devons être exceptionnellement attentifs à ne pas donner le sentiment que tout à coup le virus, par sa propre volonté, a décidé de devenir moins pathogène. Ce n’est pas du tout le cas. »

Par ailleurs, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a dit vouloir continuer à travailler avec les Etats-Unis malgré l’annonce la semaine dernière par le président, Donald Trump, qu’il rompait les liens de son pays et de l’agence sanitaire de l’ONU.

Des recommandations pour les voyages en avion

L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a publié lundi une série de recommandations sanitaires à destination du transport aérien pour relancer ce secteur durement touché par la pandémie.

Ce guide des bonnes pratiques sanitaires propose que le voyageur présente, à son arrivée à l’aéroport, une déclaration de santé et subisse un premier contrôle de température.

L’enregistrement en ligne avant d’arriver à l’aéroport est préconisé et les cartes d’embarquement sur téléphone mobile doivent être privilégiées, de même que plus généralement toutes les technologies « sans contact » (reconnaissance faciale ou oculaire) dans les aéroports.

Le port du masque ou d’un couvre-visage doit être obligatoire à l’intérieur du terminal, où une distance physique d’au moins un mètre doit être respectée, ainsi qu’à bord des appareils. Une fois à l’intérieur de l’avion, les passagers doivent garder leur masque et se déplacer le moins possible pendant le vol. En revanche, l’OACI ne préconise pas de neutraliser un siège sur deux pour assurer la distanciation physique.

Plus de 200 personnalités appellent à un sommet de crise du G20

Plus de 200 personnalités, dont les anciens premiers ministres britanniques Gordon Brown et Tony Blair, appellent à une réunion en urgence du G20, sans attendre le prochain sommet prévu en novembre, pour agir face à la pandémie de Covid-19.

« Sans action du G20, la récession provoquée par la pandémie ne fera que s’aggraver, affectant toutes les économies et les peuples et nations les plus marginalisés et les plus pauvres du monde », écrivent dans une lettre ouverte ces 225 personnalités du monde politique, scientifique ou de la société civile, dont de nombreux anciens chefs d’Etat et de gouvernement, l’ancien secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon ou encore le financier George Soros.

Le Monde avec AFP

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