Le ministre de l’Energie et des ressources hydrauliques, Pascal Houangni Ambouroue, a annoncé dans « Union », le quotidien progouvernemental qu’il va lancer un audit financier afin de justifier la gestion très décriée par l’opinion de l’opération de gratuité d’eau et d’électricité initiée par le Chef de l’Etat Ali Bongo pour aider les populations à faire face à la crise de la pandémie à coronavirus au Gabon.
« En ma qualité de responsable sectoriel, je solliciterai mon collègue, le ministre de l’Économie et des Finances, pour réaliser un audit financier de la mise en œuvre des phases 1 et 2 de la mesure de gratuité, et ceci conformément aux instructions du président de la République, chef de l’État, qui prône une politique de tolérance zéro à l’égard de la corruption », a annoncé M. Houangni Ambouroue.
Cette gratuité d’électricité et d’eau a été décidée par le Président, Ali Bongo Ondimba dans le cadre des mesures d’accompagnement rendues nécessaires à l’arrêt des activités économiques découlant de la pandémie à Coronavirus (Covid-19).
Lors de la première phase, se sont 248.200 clients particuliers en électricité et 152.734 particuliers en eau qui ont bénéficié de cette gratuité, selon les données du ministère de l’Energie.
La facture de cette phase s’est élevée à plus de 7,3 milliards de francs (7 338 280 000) de francs, répartis ainsi qu’il suit : 2 291 000 000 de FCFA pour la gratuité d’eau, et 5 047 280 000 de francs pour celle d’électricité.
La seconde phase, 44 197 abonnés en eau et 115 951 clients en électricité bénéficieront de la gratuité, pour un coût total estimé à 2 981 975 000 francs CFA.
Selon les statistiques publiées en fin de semaine à Libreville par le ministre de l’Energie et des ressources hydrauliques, Pascal Houagni Ambouroué, quelques 240 786 clients de la SEEG sont exclus de la seconde phase de la gratuité d’eau et d’électricité pour des raisons économiques.
Ainsi donc, 132 249 abonnés à l’électricité ne pourront pas profiter de cette mesure contre 108 537 abonnés pour le segment eau.
Le ministère a privilégié les personnes réellement économiquement faibles. Les fichiers de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) fait ressortir qu’en électricité, les clients sociaux et économiquement faibles sont ceux ayant une puissance souscrite inférieure ou égale à 3 kW, à savoir 1 kW, 2 kW et 3 kW.
Antoine Matombo