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«Tu es malade, remets le pouvoir à ton peuple !» : Le message d’Assélé à Ali Bongo

19 mois après son AVC et alors que son neveu a donné plusieurs fois des signes de rétablissement, Jean-Boniface Assélé assure qu’il demanderait à Ali Bongo, s’il lui était encore possible de le rencontrer en tête-à-tête, de quitter le pouvoir. Le président du Centre des libéraux réformateurs (CLR) qui soutient parler en tant que Gabonais, fonde sa demande sur la santé jugée encore fragile du chef de l’État.

Fidèle à son franc-parler, Jean-Boniface Assélé aimerait bien dire des choses à Ali Bongo. Seulement, l’oncle du président de la République ne l’a plus vraiment rencontré depuis le retentissant accident vasculaire cérébral (AVC) de Riyad (Arabie saoudite), le 24 octobre 2018. Aussi, profitant de la tribune offerte par son émission « Assélé discute avec vous » sur la radio Génération nouvelle, le président du Centre des libéraux réformateurs (CLR, membre de la majorité) a-t-il récemment affirmé qu’il demanderait explicitement au chef de l’État de quitter le pouvoir. L’octogénaire juge la santé encore fragile la santé du président, 19 mois après son AVC.

«S’il ne tenait qu’à moi, M. Assélé, en tant qu’individu, j’irais voir Ali [Bongo] pour lui dire : « tu es malade, remets ton pouvoir à ton peuple, en leur disant que tu te soignes et que quand tu reviendras, tu es encore jeune, tu pourrais reprendre les rênes parce que tu as un peuple qui t’aime et tu as le pays que tu défends »», a répondu, à un auditeur de l’émission, le général de police à la retraite.

S’il s’offusque de ce que personne dans son entourage n’ose tenir ce langage de vérité face à Ali Bongo, Jean-Boniface Assélé martèle que si l’occasion lui était donnée, il réunirait sa famille en vue de conseiller à leur «fils» de quitter le pouvoir. «S’il ne tenait qu’à moi, je verrais tous les autres pour qu’on discute avec Ali [Bongo] pour le convaincre d’aller se faire soigner, parce qu’on a besoin de lui. Qu’il laisse le pouvoir au peuple. Que le peuple s’organise, mais qu’on lui assure des conditions de vie correctes comme à tous les chefs d’État du monde. Pourquoi ne le dit-on pas ? Où est le mal à ça ?» s’interroge-t-il.

Le président du CLR craint en fait que le doute perceptible au sein d’une partie de l’opinion nationale ne découle sur de nouvelles manifestations populaires, donc sur des violences. «Moi, je ne veux pas de ça», réagit-il, non sans affirmer qu’en cas de mouvement populaire sa vie ne serait pas épargnée.

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