Le ministre gabonais de la Jeunesse, Franck Nguema, a participé, le 17 juin, à une réunion virtuelle des ministres de la Jeunesse de l’Union africaine (UA). Consacrée à la riposte contre le Covid-19, elle a permis de discuter des mesures urgentes à prendre à l’appui de la stratégie continentale contre cette pandémie, de partager les bonnes pratiques pour réduire la propagation du virus, tout en mettant l’accent sur la jeunesse.
Avec la survenue de la pandémie du Covid-19, le continent africain a connu une augmentation du taux de mortalité, une hausse du taux de chômage et du sous-emploi et même la récession économique. Dans ce contexte de crise, la jeunesse africaine, population la plus vulnérable, n’échappe pas aux défis causés par le virus, devenant une priorité. D’où la réunion en visioconférence des ministres de la Jeunesse de l’Union africaine (UA), tenue, le 17 juin, à laquelle a pris une part active le ministre gabonais de la Jeunesse, Franck Nguema.
Globalement, cette réunion à laquelle ont pris part la Secrétaire exécutive de la Commission économique de l’Afrique, Vera Songwé, la directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), Henriette Fore, entre autres, a été très utile. Elle a permis aux participants d’identifier les domaines d’appui aux stratégies d’accélération nationale en ce qui concerne la guérison du Covid-19, le partage de bonnes pratiques pour réduire la propagation du virus et de discuter des mesures urgentes à prendre à l’appui de la stratégie continentale sur cette pandémie. Une démarche dont l’ambition est, selon Franck Nguema, «de mutualiser les efforts du continent dans la réponse au Covid-19, en vue de préserver notre jeunesse africaine».
Le ministre de la Jeunesse a partagé avec ses pairs l’expérience gabonaise en la matière. Il a énuméré les différentes initiatives prises par le gouvernement depuis le cas contact en mars dernier, en passant par la mise en place du Comité de pilotage (Copil) du plan de riposte, de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus, les mesures barrières, les fermetures des frontières, des écoles et universités, le couvre-feu jusqu’au confinement. «Les écoles ont essayé tant bien que mal de s’adapter en organisant des cours à distance avec l’appui de la télévision nationale, mais nous avons conscience que l’année scolaire de nos enfants en a pâti», a déclaré Franck Nguema.
Pour protéger la jeunesse gabonais, le membre du gouvernement a également rappelé, à titre d’exemple que «le championnat scolaire et universitaire qui devait permettra la détection de futurs talents devant intégrer nos équipes nationales a été suspendu». De même, il a souligné que le caractère multidimensionnel de la pandémie révèle qu’il s’agit également d’«une crise économique et sociale qui fragilise tout le monde et davantage les populations vulnérables».
D’où la mise en place, par le président Ali Bongo, d’un plan massif de riposte de 250 milliards de francs CFA pour aider la résilience des populations et des opérateurs économiques ; d’une banque alimentaire pour aider les populations fragilisées. Le ministre rappelle que les jeunes ont été au cœur l’opération de distribution des kits alimentaires. «1 300 ont été mobilisés, démontrant à quel point les jeunes sont au cœur de notre stratégie de lutte contre la maladie», a-t-il précisé.
Etant donné que la pandémie risque de perdurer et qu’on devra apprendre à vivre avec cette maladie, le ministre des Sports, de la Jeunesse a indiqué que d’autres projets sont en cours de réalisation au niveau du Conseil national de la jeunesse. Ceux-ci portent sur «la sensibilisation nationale dans les lieux de socialisation (grands marchés populaire et gares routières) pour le respect des mesures barrières, avec marquage au sol et distribution des kits de protection ; la création d’un manuel numérique des gestes barrières ;la sensibilisation dans les établissements primaires avec des affiches réalisés sous formes de bandes dessinées et l’élaboration d’un plaidoyer sur l’amélioration des cours en lignes et la reprise effective des cours en présentiel, en vue de sauver l’éducation de nos enfants».