Après moult rebondissements puis une disparition des radars, la demande, par le collectif Appel à Agir, d’une expertise médicale du président de la République visant à déterminer sa capacité à gouverner après son accident vasculaire cérébral (AVC) d’octobre 2018, sera abordée devant la Cour de cassation le mardi 23 juin prochain à la demande des avocats d’Ali Bongo.
L’audience est attendue depuis près d’un an. Elle devrait finalement avoir lieu mardi à l’initiative des avocats d’Ali Bongo. Ceux-ci avaient déposé, le 26 juillet 2019, une requête auprès de la Cour de cassation visant le dessaisissement de la Cour d’appel du dossier relatif à la demande du collectif Appel à Agir d’une expertise médicale du président de la République censée déterminer sa capacité à continuer d’assumer les charges de sa fonction après son AVC d’octobre 2018.
Il faut dire que Me Aimery Bhongo-Mavoungou, l’un des avocats du président de la République, n’avait pas beaucoup apprécié l’avancement de la Cour d’appel de Libreville quant au dossier lié à la santé de son client. Dans un imbroglio de procédures et arguments judiciaires, la Cour de cassation avait explicitement déconseillé à la Cour d’appel de se prononcer avant elle sur l’affaire. Il se trouvait en effet que, forte de l’ordonnancement des procédures, Me Paulette Ayo Mba Akolly avait déclaré la Cour d’appel qu’elle présidait apte à juger de l’affaire.
Si l’audience souhaitée par Appel à Agir devant la Cour d’appel n’a finalement jamais eu lieu, les membres du collectif n’attendent pas grand-chose de celle à laquelle ils sont conviés le 23 juin prochain. «On ira les écouter», confie froidement à Gabonreview Anges-Kevin Nzigou, membre dudit collectif.
Introduite en mars 2019, la demande du collectif d’une expertise médicale d’Ali Bongo avait été rejetée par le Tribunal de Libreville. La juridiction s’était déclarée incompétente. Mais plus d’un an après, les 10 membres d’Appel à Agir continuent d’attendre leur audience devant la Cour d’appel qui avait débouté les avocats du chef de l’État.